Selon un sondage Nanos, une majorité de Québécois trouve plus important
de réduire les émissions de gaz à effet de serre que de rendre l'Amérique du
Nord indépendante des importations de pétrole. Etes-vous d'accord?
Si ça ne coûte rien…
C’est parce que la propagande des
réchauffistes est plus forte au Québec qu’ailleurs, que nous nous distinguons des autres nord-américains en
matière de lutte contre les changements climatiques. D’abord, la simple idée
voulant que le répondant à un tel sondage dispose de l’information et des
connaissances suffisantes pour répondre rationnellement à cette question est
farfelue. Même les scientifiques ne s’entendent pas sur la question des gaz à
effet de serre. Une des forces de nos groupes de pression c’est d’avoir appris
à exploiter notre ignorance rationnelle. Ils savent que le citoyen peu informé,
et conscient de ne pouvoir influencer significativement l’issue d’une décision politique
retirera une satisfaction psychologique à adhérer à leurs mesures empreintes de
vertu. C’est humain, il est plus facile d’exposer sa compassion que de passer
pour un négationniste ou un hérétique à la solde des pétrolières. Évidemment,
pour le citoyen, l’adhésion à la bonne conscience est plus facile lorsqu’il a
l’impression de ne pas avoir à en assumer le coût. J’aimerais bien connaître
les résultats d’un sondage Nanos mesurant notre accord avec une hausse du prix
de l’essence pour financer les groupes environnementaux. Nous conclurions, sans
doute, que le Québécois aime bien se donner bonne conscience à la condition que
ça ne lui coûte rien!