vendredi 24 octobre 2008

L’abus de langage des politiciens

Pierre Simard
Le Journal de Québec, 24 octobre 2008, p17

Bonne nouvelle! Les élections sont maintenant choses du passé. J'étais sur le point de vivre une crise identitaire. Je n’en pouvais plus d’entendre les politiciens commencer leurs phrases par « tous les québécois et toutes les québécoises … ». En effet, depuis plusieurs semaines les politiciens se sentent investis de la mission de parler en mon nom. En s’appuyant sur une conception idéalisée de la démocratie, ils se permettent de laisser entendre que j’endosse tous leurs palabres.

mercredi 15 octobre 2008

La mission afghane vaut-elle 18 milliards ?

Pierre Simard
Le Devoir, IDÉES, mercredi, 15 octobre 2008, p. a11

Le citoyen qui assume les frais da la mission canadienne en Afghanistan en a-t-il pour son argent? Comme nous l'a appris la semaine dernière le rapport Page [sur le coût de la guerre], cette mission monopolise d'importantes ressources; des budgets qui ne peuvent être alloués à d'autres priorités canadiennes.

Cependant, aussi intéressant soit-il, ce rapport se limite à une comptabilisation des coûts de la mission afghane. Or, il est difficile de croire que le seul but poursuivi par cette mission est de dépenser l'argent des contribuables. N'y aurait-il pas aussi des avantages à retirer de cette aventure? Pourquoi ne pas l'analyser du point de vue de l'investissement public plutôt que de laisser planer l'idée qu'il s'agit d'une dépense inutile.

vendredi 10 octobre 2008

À défaut du Grand Prix

Pierre Simard
Le Soleil, Point de vue, Éditorial, vendredi, 10 octobre 2008, p. 28

L'interdiction des commandites associées au tabac n'est sûrement pas étrangère à la décision de la Fédération internationale de l'automobile (FIA) de faire une croix sur le Grand Prix de Montréal. Pourtant, il semble que personne n'ait vu venir le coup. Comme si l'interdiction de la publicité sur le tabac n'avait aucune conséquence sur l'organisation de nos événements sportifs. Comme si la promotion de la vertu n'avait pas de prix.