Rien d'important!
La présente campagne électorale est encore
une fois haute en couleur. Chacun des chefs de parti promet mer et monde aux
électeurs; chacun d’eux s’engage à mener les Québécois vers le bonheur éternel par
des décisions toujours plus efficaces. C’est ainsi que pour plusieurs électeurs,
l’accession de Pauline Marois comme première femme au poste de premier ministre
est annonciateur d’un changement profond de la politique québécoise. Tout ça
n’est qu’illusion! Homme ou femme, peu importe le chef élu, il y a peu de
chance qu’il réalise ses promesses électorales. Comme l’expliquait le
sociologue français Jacques Ellul, le pouvoir politique est la plupart du temps
impuissant. Les politiciens ont beau être sincères et déterminés, ils ne
maîtrisent guère la machine de l’État ni les impératifs économiques qui
conditionnent leur prise de décision. Après les réjouissances des vainqueurs, où
l’on portera aux nues les vertus de l’exercice démocratique, il faut s’attendre
à la traditionnelle déclaration venant briser tous les espoirs : « Nous
n’étions pas au courant du piètre état de nos finances publiques ». Je ne
voudrais pas faire mon rabat-joie, mais, pour reprendre la formule d’Ellul, rien
d’important ne se passera le mardi 4 septembre 2012!