lundi 12 décembre 2011

Daniel Paillé pourra-t-il sauver le Bloc?


La Presse Débats, Cyberpresse, lundi le 12 décembre 2012

Avec son nouveau chef Daniel Paillé, le Bloc québécois pourra-t-il se relever ? Le parti souverainiste a-t-il encore un avenir à Ottawa ?

Longue traversée du désert
Eh bien, Daniel Paillé ne manque pas d’enthousiasme! Hier, dans son discours de remerciement, il déclarait que «Le Bloc est toujours vivant » et que « personne ne peut arrêter notre marche vers notre réélection et vers la souveraineté ». Je ne voudrais pas faire mon rabat-joie, mais le Bloc ne pète quand même pas de santé. Quant à sa marche vers la souveraineté, elle s’apparente à une longue - voire une très longue - traversée du désert.

Avec quatre députés élus, peu de ressources financières et une visibilité réduite à la Chambre des communes, le Bloc doit nécessairement entreprendre un vaste processus de réflexion sur sa manière de faire de la politique. S’il aspire à retrouver son lustre d’antan, il devra notamment réinventer son « pitch de vente » de la souveraineté. Les Québécois sont de plus en plus nombreux à rejeter ce nationalisme qui cherche obstinément à nous imposer un État québécois toujours plus important, interventionniste et répressif.

Une lueur d’espoir pour Paillé? L’élection de mai aura purgé le Bloc de la plupart de ses politiciens professionnels dont l’agenda se limitait à nous répéter sans cesse le petit catéchisme du nationalisme québécois. Le défi? Réussir à contrôler la horde de « belles-mères » encroutées dans un nationalisme d’une autre époque.