Êtes-vous d’accord avec le
gouvernement Marois qui entend augmenter les impôts des revenus supérieurs à
130 000 $ en ajoutant deux paliers d’imposition supplémentaires ? Est-il justifié
de procéder de façon rétroactive ?
Une amende à la
richesse
Personne n’aime payer des impôts, le riche comme le moins
riche. Surtout si ce nouvel impôt prend l’allure d’une punition à une règle non
écrite. En annonçant deux nouveaux paliers d’imposition (+ de 130 000 $
et + de 250 000 $), le gouvernement Marois cherche sans doute à
satisfaire les revendications d’une gauche politique pour qui les mieux nantis
ne sont que des exploiteurs. En imposant les hauts salariés de manière
rétrospective, il envoie cependant un mauvais message : celui que le
gouvernement peut venir fouiller dans vos poches sans vous en informer préalablement.
C’est comme si on vous envoyait une facture pour avoir dépassé les limites de
la richesse acceptable au Québec. Voici votre amende, ça vous apprendra! Le
problème, c’est que les riches vont apprendre. Ce n’est pas parce qu’un riche
est riche qu’il est con. L’an prochain, il travaillera moins, votera par les
pieds en s’expatriant ou se trouvera une niche fiscale quelque part. La mine
des hauts salariés qui paient des impôts pour ceux qui n’en paient pas est sur
le point de se tarir. À court terme, le PQ aura peut-être regagné quelques
votes chez Québec solidaire, mais ce n’est sûrement pas de cette façon qu’on relancera
la croissance économique du Québec.