La Presse Débats et La Presse+, 26 et 27 septembre 2013.
Était-ce inapproprié de la part du député caquiste Jacques Duchesneau d’établir un lien entre la consommation de cocaïne de l’ex-ministre André Boisclair et la subvention de 2,5 millions $ qu’il a octroyée à son ami Paul Sauvé quatre jours avant les élections de 2003 ? M. Duchesneau devrait-il s’excuser ou se rétracter ?
Était-ce inapproprié de la part du député caquiste Jacques Duchesneau d’établir un lien entre la consommation de cocaïne de l’ex-ministre André Boisclair et la subvention de 2,5 millions $ qu’il a octroyée à son ami Paul Sauvé quatre jours avant les élections de 2003 ? M. Duchesneau devrait-il s’excuser ou se rétracter ?
Calomniez, calomniez..
Derrière sa prétention à la sauvegarde du bien public, on
aura compris que Jacques Duchesneau est de cette race de politiciens pour qui
tous les coups sont permis. Une journée, il coule son propre rapport d’enquête
aux médias. Le lendemain, il se plaint à l’émission Tout le monde en parle que
des journalistes cherchent à le discréditer et à l'intimider. Cette fois, il
convoque la presse pour éclabousser un adversaire politique. Tout porte à
croire que le procès d’intention est l’arme privilégiée du soi-disant « super
héros » de la CAQ. Ne vous méprenez pas, je déteste la langue de bois. Je
suis de ceux qui croient à la liberté d’expression chez les politiciens. Par
contre, la liberté de parole d’un élu n’est pas sans limites. Ses adversaires
ont aussi droit à la protection de leur réputation. Dans le cas présent, les
affirmations et les insinuations de Duchesneau sont graves et portent atteinte
à l’honnêteté d’André Boisclair. À moins qu’il puisse prouver la véracité de
ses allégations, il faut s’attendre à ce qu’il retire ses propos. De toute
façon, « calomniez, calomniez, il en restera toujours quelque
chose »…