vendredi 6 octobre 2006

L’immobilisme québécois et le principe de précaution

La Presse et Le Soleil
Pierre Simard

Dans une récente étude[i], le professeur Yves Rabeau dénonçait l’immobilisme québécois en matière de développement économique. Le refus systématique de tout nouveau projet créateur de richesse coûterait cher aux Québécois. Ce phénomène de rejet du développement économique, loin d’être propre au Québec, est en fait une conséquence de l’engagement de nos gouvernements envers le principe de précaution, lequel soutient le vague concept de développement durable. Si ce principe – qui transforme notre façon d’aborder les problématiques environnementales, sociales et économiques[ii] − nous a toujours été présenté comme une injection de prudence face au changement, son application s’avère dans les faits un véritable frein à l’innovation et au développement économique.