La Presse.ca, La Presse Débats, mardi le 11 décembre 2012
Quelle est votre évaluation des 100 premiers
jours du gouvernement Marois ? D’après vous, quel est son meilleur coup, et sa
plus grande erreur ?
EN DEMI-TEINTE
EN DEMI-TEINTE
Cent jours après son accession au pouvoir,
c’est l’heure d’un premier bilan pour le gouvernement Marois. Au départ,
l’élection du Parti québécois a suscité beaucoup d’inquiétude : certaines
se sont dissipées depuis, d’autres sont persistantes. En fait, le gouvernement
Marois n’est pas facile à suivre. En gérant par essais et erreurs, il a parfois
donné l’impression de ne pas avoir les compétences requises pour gérer le
Québec. Nous avons donc eu droit à trois mois de politique en demi-teinte. Son
meilleur coup? Avoir mis en veilleuse quelques engagements électoraux, tout en
ayant le courage de maintenir le retour à l'équilibre budgétaire pour
2013-2014. Sa plus grande erreur aura été de prendre des décisions précipitées
dans plusieurs dossiers, donnant trop souvent l’impression de ne pas
savoir où il va. Si on peut attribuer
ces erreurs de jeunesse à un gouvernement nouvellement élu, il est par contre
difficile de pardonner au gouvernement Marois son copinage politique. La
nomination discutable de Daniel Breton à l’Environnement et les parachutes
dorés accordés à André Boisclair et Nicolas Girard
risquent de faire un tort considérable à ce gouvernement qui promettait de
laver plus blanc que blanc.