Comment réagissez-vous à la décision du
gouvernement Marois de nommer l’ancien chef bloquiste Gilles Duceppe à la tête
de la Commission d’enquête sur l’assurance-emploi, dont les autres membres
seront également des proches du Parti québécois ?
Les
boulettes
Comme première femme aux commandes du Québec,
Mme Marois était censée faire de la politique différemment. On en reparlera une
prochaine fois. Pour l’instant, c’est la routine : on récompense les fidèles,
on occupe Duceppe pour prévenir le putsch et on confie le crayon à des amis. En
politique, vaut toujours mieux écrire les recommandations du rapport avant de commencer
l’enquête. En réalité, ce qui m’étonnera toujours chez les politiciens, c’est
leur conviction profonde que les électeurs sont des imbéciles. Comme si la
nomination de l’ancien chef bloquiste à la tête de la Commission d’enquête sur
l’assurance-emploi passerait comme lettre à la poste; comme si personne ne
verrait que le gouvernement péquiste fait passer ses intérêts partisans devant
ceux des citoyens. Même si un politicien reste un politicien, je m’attendais
quand même à un gouvernement Marois plus subtil; à autre chose que des
boulettes à chaque semaine. Dans le fond, ce n’est pas que je déteste les
boulettes, c’est seulement qu’à la longue, je trouve ça indigeste.