jeudi 23 décembre 2010

Le cadeau de Noël

Pierre Simard

Cauchemar! Trouver un cadeau de Noël pour l’être aimé. On réfléchit, on cherche l’expression d’un désir, une mention récente, un indice... On a beau vouloir se mettre à sa place, on ne sera jamais à sa place. C’est comme ça!

Plus souvent qu'autrement, le cadeau qu’on offre à son amoureuse se révèlera mal adapté à ses préférences. Malgré ses remerciements, son sourire et ses baisers réconfortants, l’économiste que je suis ne pourra s'empêcher de penser qu'un meilleur choix aurait été possible. Il y aura toujours ce petit signe, cette petite impression qui me rappellera que j'ai peut-être créé involontairement une perte économique en voulant lui faire plaisir.

vendredi 3 décembre 2010

Rémunérer les politiciens à la performance

Pierre Simard
Journal de Québec, vendredi le 3 décembre 2010, P.19

Les Québécois méritent mieux comme politiciens! Depuis des mois, ces mots collent à toutes les lèvres. Certains suggèrent d’augmenter la rémunération des élus pour attirer les meilleurs. Pourquoi ne pas plutôt les rémunérer à la performance?

Pour l’analyste des choix publics, les politiciens ne sont pas différents de nous. Si certains sont indépendants de fortune, ce n’est pas le cas de la plupart d’entre eux. Comme nous, ils sont très sensibles aux incitations financières. Pour s’en convaincre, il suffit de rappeler l’ardeur déployée par notre premier ministre pour conserver son complément salarial de 75 000 $ du Parti Libéral.

Actuellement, seule l’élection nous permet de juger de la performance de nos élus. Un scrutin ou les milliards de promesses pré-électorales se cumulent pour détourner notre regard critique du rendement réel des politiciens. Un système qui favorise les dépenses tout azimut au détriment d’une saine gestion des finances publiques.

vendredi 26 novembre 2010

Parlons mafia!

Pierre Simard (Le Journal de Québec, 26 nov. 2010, Page 19)

Au moment d’écrire ces lignes, plus de 225 000 citoyens ont signé une pétition réclamant une commission d’enquête sur l’industrie de la construction et le financement des partis politiques. Au risque de recevoir une mise en demeure, je dirais que ça équivaut à demander à la mafia d’organiser son propre procès. 

On a beau dire, mais le gouvernement est une organisation qui exerce un pouvoir souverain sur une collectivité. Comme la mafia, notre système politique est organisé autour de clans ou partis politiques dont les membres – les politiciens – sont soumis à l’omerta et à la ligne de parti; un système qui vit de la pizzo ou de l’impôt des citoyens. Pour les mafieux, l’abus de pouvoir mène à la purge et à l’élimination pure et simple des coupables. Mais ces purges ne purifient en rien les mœurs mafieuses, pas plus qu’une purge politicienne réglerait les problèmes du Québec.

vendredi 12 novembre 2010

Péréquation: plutôt 1200$ à chacun!

Pierre Simard
La Presse, vendredi le 12 novembre, 2010, p. A21.  Disponible sur cybepresse.

La péréquation serait une vertu du fédéralisme. Pourtant, la péréquation incite le gouvernement du Québec à toujours dépenser davantage. Elle accroit notre dépendance à l'égard du gouvernement du Québec aussi bien qu'à l'égard de l'État fédéral. Je m'explique.

Pour l'année budgétaire 2010-2011, le gouvernement du Québec recevra 8,5 milliards de dollars en virement de péréquation du gouvernement fédéral, soit 60% des 14,4 milliards versés à l'ensemble des provinces «pauvres». Cette somme représente 13% des 65,5 milliards de revenus prévus par la province de Québec. Un véritable cadeau, si on considère que les contribuables québécois contribuent pour environ 20% aux recettes fiscales fédérales. En somme, 80% de ce chèque de péréquation est financé par nos amis du Rest of Canada (ROC).

lundi 8 novembre 2010

Lettre à Michel Arsenault, président de la FTQ.

Monsieur Arsenault,

On ne se connaît pas personnellement, mais comme disait Gustave Le Bon, s’ignorer vaut parfois mieux que se connaître. Je tenais quand même à vous écrire pour vous parler de votre « concerto de gauche » avec Claudette, Réjean, Léo, François, Lucie, Gilles, Dominique, et Louis Philippe. Personnellement, j’ai trouvé que vous donniez un peu dans la fanfare mais... le « rétro » a sa clientèle.

Trêve de flatterie! Revenons-en aux animaux. Selon vous, sans les programmes sociaux nous ne serions pas mieux que des animaux. Je vous cite : « Ça, c’est la différence entre les êtres humains et les animaux. Les animaux, quand il y en a un qui vieillit, ils le laissent mourir et ils le mangent entre eux. ». Je me demande bien ce que Mgr Ouellet en penserait! Voilà maintenant que Dieu a créé les animaux et que c’est l’État et les syndicats qui en font des humains.

mardi 2 novembre 2010

La concurrence des idées!

Pierre Simard
Le Journal de Quebec, 02 nov. 2010, Page 13.

Le récent colloque du Réseau Liberté-Québec fut un grand succès médiatique. Il a suscité beaucoup d’enthousiasme chez ceux qui prônent la protection des libertés individuelles et la réduction du rôle de l’État dans l’économie. Dans l’ivresse du moment, plusieurs ont même annoncé la mort de la social-démocratie.

Prédire l’agonie de la social-démocratie est toutefois prématuré. Malgré une sévère crise des finances publiques, le redistributionnisme étatique continue de séduire une proportion importante de l’électorat.

Pour les économistes de l’école des choix publics, la popularité des politiques à caractère social-démocrate n’est pas le fruit du hasard. C’est essentiellement le produit d’un système démocratique biaisé en faveur de l’État providence.

mardi 26 octobre 2010

La simplicité volontaire? Je n’ai pas le temps!

Pierre Simard
Le Journal de Québec, 26 oct. 2010, Page 17.

Ce dimanche, le Journal m’offrait 10 trucs pour faire une vraie différence sur les changements climatiques. On me proposait d’utiliser le transport en commun et de bannir ma sécheuse en étendant mon linge dehors, même en hiver. Vous voulez savoir? Je n’ai pas le temps!

Il y a une dizaine d’année, mon travail m’a amené à parcourir l’Afrique. J’avais été frappé par le nombre d’heures que devait consacrer quotidiennement un Africain pour sa subsistance : alimenter le feu, laver le linge à la rivière, marcher pour rapporter de l’eau, etc. Je me disais alors que ma richesse provenait du fait que la croissance et la prospérité économique me permettaient de libérer du temps pour améliorer ma qualité de vie.

samedi 23 octobre 2010

Bridons le pouvoir d’agir des politiciens!

Le Soleil, Opinion, samedi 23 octobre 2010, p.51
La Presse, Pour nos jeunes, limitons le pouvoir de taxer des politiciens!, cyberpresse, dimanche le 24 octobre.

(Extrait de la conférence prononcée par Pierre Simard, professeur à l’Enap, au colloque du Réseau Liberté-Québec, samedi le 23 octobre 2010)

Le Québec des 50 dernières années a privilégié la génération actuelle et gonflé les budgets en sa faveur. Le fardeau du vieillissement sera vraisemblablement assumé par une portion de plus en plus étroite de travailleurs. Saurons-nous gérer le choc des générations ?

mercredi 20 octobre 2010

Bonhommes patates, les Québécois

Jacques Dupuis
Le soleil, Carrefour des lecteurs, mercredi le 20 octobre 2010.

Jeudi dernier le Conseil Québécois du nautisme (CQN) nous annonçait que 22 personnes ont perdu la vie par noyade au cours de l’été 2010. Malgré un été propice aux sports nautiques, nous n’aurons finalement enregistré que trois noyades de plus qu’en 2009.

lundi 4 octobre 2010

La religion bleue

Pierre Simard

Même dans ses rêves les plus fous, Mgr Ouellet n’aurait pu imaginer que son départ pour Rome ouvrirait la porte à la concurrence. Depuis septembre, une nouvelle vague mystique déferle sur Québec : la religion bleue. On ne compte plus les croyants et les professions de foi entourant le retour de l’enfant prodigue.

mercredi 22 septembre 2010

Amphithéâtre à Québec: les charlatans des retombées

Pierre Simard
La Presse, Forum, mercredi le 22 septembre 2010, p.23

On a beau nous chanter la romance de l'équipement collectif au service de la population, tout le monde aura compris que le projet d'amphithéâtre de Québec vise essentiellement à ramener une franchise de la LNH.

S'il y a quelque chose d'insupportable dans ce débat, c'est ce discours entretenant le mythe que les installations sportives et les clubs de hockey professionnels sont d'importants moteurs de notre développement économique. Il ne se passe guère une journée sans qu'un politicien, une élite locale ou un chroniqueur sportif nous donne une leçon d'économie. Pour eux, l'investissement public se justifie du fait qu'une équipe de hockey dépense des millions de dollars, crée des centaines de nouveaux emplois et, de ce fait, favorise notre prospérité. Malheureusement, rien n'est plus faux!

mardi 14 septembre 2010

Pierre Simard et Éric Duhaime parleront d’équité intergénérationnelle à l'événement du 23 octobre du Réseau Liberté-Québec

QUÉBEC, le 13 septembre 2010 – Le professeur Pierre Simard et le chroniqueur politique Éric Duhaime animeront un atelier au premier événement du Réseau Liberté-Québec (RLQ), le 23 octobre prochain. Ils aborderont différents sujets reliés à l’équité entre les générations.

mercredi 1 septembre 2010

Le dilemme du prisonnier

Pierre Simard
Le Soleil, Opinion, mercredi le 1 septembre 2010, p.19


Vous connaissez le dilemme du prisonnier? Ça ressemble étrangement à la situation conflictuelle entre l’ancien ministre de la Justice Marc Bellemare et notre premier ministre Jean Charest.

vendredi 27 août 2010

Le journalisme sans romantisme!

Pierre Simard
La Presse, Forum, 27 août 2010, p. A 17.

Le métier de journalisme va mal! C’est du moins ce que l’économiste retient de la proposition des jeunes libéraux d’instaurer le statut de « journaliste professionnel ».

Généralement, l’appel à l’arsenal bureaucratique (certification professionnelle, établissement de conditions minimales de travail, accès privilégié à la ressource, habilitation d’un organisme réglementaire, poursuite des contrevenants) est la solution désespérée de ceux qui sont incapables de survivre dans un marché concurrentiel.

lundi 9 août 2010

Le registre des registres

Pierre Simard
Les analystes, mercredi le 11 août 2010

Il y a quelques semaines, le gouvernement fédéral annonçait des changements à sa façon de recueillir les données de recensement. Jusqu’ici, deux questionnaires étaient utilisés : une version courte pour 80 % des Canadiens et une version longue pour 20 % d’entre eux. Dans les deux cas, ces questionnaires étaient obligatoires et tous les canadiens étaient passibles d’une amende ou d’une peine de prison s’ils refusaient d’y répondre.

La réforme annoncée prévoit qu’à partir de 2011, le questionnaire court demeurera obligatoire et que le questionnaire long sera dorénavant remplacé par l’Enquête nationale auprès des ménages (ENM). Celle-ci sera envoyée à un ménage sur trois, et ce, sur une base volontaire. Voilà la catastrophe appréhendée!

vendredi 16 juillet 2010

Méfiez-vous des sages!

Pierre Simard
Journal de Québec, 16 juillet 2010, p.17

On assiste présentement à un véritable désaveu de la classe politique. Au fils des ans, de nombreux sondages nous ont révélé qu’une importante majorité de citoyen ne faisait plus confiance aux politiciens.

Il y a sans doute plusieurs raisons qui expliquent cette désaffection politique. La principale, c’est que les politiciens ont abusé de l’ignorance rationnelle des citoyens : ils ont trop longtemps présumé qu’ils pouvaient raconter n’importe quoi et que le citoyen, isolé, n’investirait ni temps ni argent pour vérifier la véracité de leurs propos.

dimanche 4 juillet 2010

Le p’tit bonheur!

Pierre Simard
Journal de Québec, vendredi le 2 juillet 2010, p.17.

Au printemps, notre ministre des Finances clamait que la finalité de ses actions n’était pas d’équilibrer le budget mais que nous soyons heureux comme peuple. Il n’en fallait pas plus pour émoustiller la classe politique, chacun revendiquant le «Félix» du marchand de bonheur de l’année. Comme si la poursuite du p’tit bonheur n’avait pas de prix.

Quotidiennement, les Charest, Bachand, Labeaume, Tremblay se bousculent au portillon pour annoncer un TGV, un tramway, un aérotrain, des jeux olympiques, un amphithéâtre de hockey ou une subvention providentielle à une quelconque entreprise en difficulté. Le peuple entier est suspendu à leurs lèvres. Que serions-nous sans eux?

dimanche 30 mai 2010

Bombardier et la course aux faveurs!

Pierre Simard
Journal de Québec, vendredi 28 mai 2010, p.19.

«Détruire la concurrence, c’est tuer l’intelligence» (Frédéric Bastiat)

Pour Bombardier, l’argent public n’a pas d’odeur. Alors qu’un manufacturier espagnol (CAF) promet une économie de 15 % à 20 % sur une facture de 3 milliards de dollars pour le renouvellement des voitures du métro de Montréal, le consortium Bombardier-Alstom investit dans la recherche de privilèges: lobbies politiques, propagande médiatique et recours aux tribunaux. L’enjeu est de taille : on parle d’un demi-milliard à soutirer des poches des contribuables!

vendredi 23 avril 2010

Corruption : la loi électorale au banc des accusés!

Pierre Simard
Journal de Québec, Corruption : la loi électorale au banc des accusés!, Opinion, 23 avril 2010, p.17
La Presse, "À la merci des petites mafias", Forum plus, 24 avril 2010, p.5.

Après le scandale des commandites, l’affaire Vision Montréal et les récentes révélations de l’ex-ministre de la Justice Marc Bellemare, notre loi électorale doit être mise au banc des accusés.

Si ces révélations ne nous ont pas permis d’identifier une grande mafia du financement politique, on peut néanmoins y flairer la présence de plusieurs organisations s’adonnant à des activités illicites et occultes.

En 1977, l’Assemblée nationale du Québec adoptait une loi régissant le financement électoral. On la disait une des plus rigoureuses au monde. Trente ans plus tard, on tente de colmater les brèches en renforçant toujours plus la législation.

jeudi 15 avril 2010

Vive la démocratie!

Pierre Simard
Le journal de Québec, Opinion, 15 avril 2010, p.19

Lorsque 50 000 citoyens descendent dans la rue pour dénoncer le budget du gouvernement, c’est signe que notre démocratie se porte bien. Évidemment, je ne parle pas ici de notre démocratie représentative. Je réfère à ce qu’on appelle la démocratie directe : celle ou les citoyens s’expriment directement sur les choix politiques.

En décembre 2008, malgré les leçons moralistes du Directeur général des élections et l’appel des politiciens, plus de 40% des citoyens renonçaient à leur droit de vote. À l’époque, les « clercs » de la démocratie en avaient profité pour dénoncer l’attitude désinvolte des citoyens à l’égard de l’exercice démocratique. On avait oublié que plusieurs d’entre eux s’était abstenus de voter pour ne pas légitimer un parti politique qui travaillerait éventuellement contre eux.

Ce dimanche, plusieurs citoyens ordinaires ont récupéré leur droit de vote. Plutôt que de s’exprimer par la voie des partis politiques, ils ont marché sur la Grande-Allée. Historique comme évènement? Certainement!

vendredi 9 avril 2010

Le budget de la servitude!

Pierre Simard
Journal de Québec, opinions, 9/04/2010, p.17.

À la lecture du récent budget, j’ai immédiatement pensé à « La route de la servitude » de Von Hayek. Dans son célèbre ouvrage, l'économiste autrichien explique comment l’État réussit à asservir les peuples en empiétant graduellement sur leurs libertés individuelles.

Qu’on le veuille ou non, la fiscalité influence grandement notre vie. Or, contrairement aux prétentions des analystes qui ont salué le courage historique de nos élus, ce budget met surtout en lumière l’emprise grandissante du gouvernement sur notre quotidien. En fait, si ce budget a quelque chose d’historique, c’est sûrement qu’il consacre la condescendance de l’État sur le citoyen-contribuable.

samedi 20 mars 2010

Oncle Sam à la rescousse

Pierre Simard
La Presse, samedi 20 mars, Forum Plus, p.5

Plus souvent qu’autrement, nous portons le fardeau des décisions inefficaces de nos gouvernements. Toutefois, nous avons le privilège d’habiter un pays frontalier des Etats-Unis et cette proximité nous protège souvent des décisions douteuses de nos propres pouvoirs publics.

La saga Dorval-Mirabel sur la localisation de l’aéroport de Montréal (ADM) illustre bien le phénomène. Depuis 40 ans, l’enchainement de décisions à « caractère politique » coûte cher aux Québécois. Certains estiment que les voyageurs québécois doivent parfois payer leur billet d’avion deux fois plus cher du seul fait de partir de l’aéroport Montréal-Trudeau.

Mais la fin de la récréation vient de sonner! Les Américains viennent à notre rescousse pour nous protéger des abus de NOS décideurs. Nous pouvons dorénavant compter sur Burlington et Plattsburgh pour échapper aux effets néfastes de plusieurs décennies de mauvaises décisions en matière de localisation et d’aménagement de l’aéroport de Montréal.

mardi 9 mars 2010

La productivité et la fonction publique

Germain Belzile pour l’Institut économique de Montréal
Journal de Québec, 9 mars 2010, p. 16

Depuis une vingtaine d’années, les pays développés cherchent à réformer les régimes d’emploi de leur administration publique afin de rendre celle-ci plus efficace et d’y introduire davantage de souplesse et de productivité, et ce, dans le contexte de modèles économiques variés, de la Suède à l’Australie.

De façon générale, le fait qu’il y ait peu d’incitations au rendement pour les employés du secteur public, que la sécurité d’emploi garantisse un poste permanent et que la règle de l’ancienneté ait préséance sur tous les autres critères d’évaluation aux fins de promotion d’un employé à l’intérieur de l’organisation, conduit à une sclérose du système qui mine son efficacité. La rigidité génère des effets pervers qui ne sont souhaités par personne.

samedi 6 mars 2010

L’industrie de la peur est en crise

Pierre Simard
Journal de Québec, Lettre du jour, 1 mars 2010, p.17
La Presse, Forum Plus, 6 mars 2010, p.7

La peur est la stratégie d’affaires de plusieurs gouvernements et groupes d’intérêts. On ne gère plus le risque : la moindre menace se transforme plutôt en catastrophe appréhendée. On s’est même donné une règle de gestion, celle du principe de précaution.

Ainsi, depuis vingt ans, les menaces de catastrophes planétaires se succèdent en rafale. Mais après le bogue de l’an 2000, la grippe aviaire, la grippe porcine, le réchauffement climatique et la grippe A (H1N1), la florissante industrie de la peur traverse une crise sans précédent.

mardi 2 février 2010

L’arracheur de dents!

Pierre Simard
Journal de Québec, Lettre du jour, 2 janvier 2010, p.17

Dans sa consultation prébudgétaire, le ministre Bachand invite les citoyens du Québec à se rendre sur le site Web du ministère des Finances sous l’onglet « Je donne mon opinion ». Vous y êtes? Résumons les questions...

jeudi 14 janvier 2010

L’auscultation d’une nouvelle idole : l’enfant-philosophe

Stéphane Delisle

Dans un récent article (Le Devoir, 7 janvier 2010), le politologue Christian Dufour frappe avec son marteau une nouvelle idole, celle de l’enfant-roi qui revêt le manteau de la philosophie. D’abord, je souligne son courage parce qu’il prend position sur une question fondamentale – celle de l’éducation des futurs citoyens cohabitant dans une Cité démocratique – en sachant très bien qu’il navigue à contre-courant. En effet, il faut être confiant pour écrire qu’à la lumière d’un premier diagnostic, l’idole en question sonne creux. Cependant, quelques remarques s’imposent.