La Presse, Débats, mercredi le 27 mars 2013, p. A28. (disponible sur La Presse.ca, La Presse Débats)
Devrait-on autoriser les enfants des immigrants illégaux à fréquenter l’école au Québec?
Devrait-on autoriser les enfants des immigrants illégaux à fréquenter l’école au Québec?
Ne pas avantager les clandestins
J’aimerais bien faire étalage de compassion et m’apitoyer
sur le sort des immigrants illégaux, mais ma réponse est NON! Ce n’est pas
que je sois contre l’immigration, au contraire. C’est seulement que je suis un
partisan de l’insertion totale des immigrants; de ceux qui viennent chez nous
avec l’idée de respecter nos lois et d’y travailler pour se tailler une place
au soleil. Or, un pays comme le Canada ou une province comme le Québec n’ont
pas à récompenser les nouveaux arrivants qui font fi des procédures
d’immigration. C’est vrai que nos immigrants doivent parfois faire face à de
longues périodes d’attente : il faudrait sans doute s’y attaquer.
Toutefois, dans la mesure où le nombre d’immigrants qu’on accueille est limité,
accepter les immigrants illégaux et leur reconnaître le droit à l’éducation équivaut
à privilégier les clandestins au détriment de ceux qui respectent nos règles du
jeu. Autoriser aujourd’hui les illégaux à fréquenter l’école, c’est les
autoriser demain à bénéficier de l’aide sociale, des services de santé gratuits,
des garderies subventionnées; des services payés par des contribuables qui, eux,
respectent la loi. Avant d’ouvrir nos frontières aux immigrants illégaux, il
faudrait peut-être se rappeler qu’un pays sans frontières et sans loi, ce n’est
pas un pays.