jeudi 11 octobre 2012

Taxe santé et hausse d'impôts: un bon compromis?

La Presse.ca, La Presse Débats, jeudi le 11 octobre 2011
Que pensez-vous de la décision du gouvernement Marois de maintenir la taxe santé, en la rendant plus progressive, et d’augmenter les impôts des Québécois dont le revenu net est supérieur à 100 000 $ ? Est-ce un bon compromis ? Une promesse reniée ?

Promettre n'importe quoi
Ah les promesses électorales! S’il fallait que nos politiciens tiennent leurs promesses, le Québec serait en banqueroute depuis longtemps. Le PQ avait promis d’abolir la taxe santé et de faire payer les riches. Le problème, c’est que notre nouveau ministre des finances a rapidement réalisé que le Québec manquait de riches et qu’il les ferait fuir en les surtaxant. Que faire? Faire comme tout politicien qui se respecte et… ne pas respecter sa promesse. De toute façon, qui lui en voudra? Les promesses électorales, c’est comme les résolutions du jour de l’an : il ne suffit que de quelques semaines pour qu’elles soient oubliées. Les électeurs ne pénalisent jamais les politiciens qui rompent leurs promesses. C’est d’ailleurs pourquoi ils promettent n'importe quoi sans en mesurer les effets. Pis encore, les tergiversations des dernières semaines auront paradoxalement montré qu’on fait des promesses pour gagner des élections et qu’on les rompt pour se maintenir au pouvoir. Un politicien qui revient sur ses promesses n’est peut-être pas édifiant, mais je n’ose imaginer les dommages créés par celui qui les réaliserait. Vous voulez ne pas être déçu par la politique? À la prochaine élection, votez pour celui qui ne fait pas de promesses.