samedi 20 mars 2010

Oncle Sam à la rescousse

Pierre Simard
La Presse, samedi 20 mars, Forum Plus, p.5

Plus souvent qu’autrement, nous portons le fardeau des décisions inefficaces de nos gouvernements. Toutefois, nous avons le privilège d’habiter un pays frontalier des Etats-Unis et cette proximité nous protège souvent des décisions douteuses de nos propres pouvoirs publics.

La saga Dorval-Mirabel sur la localisation de l’aéroport de Montréal (ADM) illustre bien le phénomène. Depuis 40 ans, l’enchainement de décisions à « caractère politique » coûte cher aux Québécois. Certains estiment que les voyageurs québécois doivent parfois payer leur billet d’avion deux fois plus cher du seul fait de partir de l’aéroport Montréal-Trudeau.

Mais la fin de la récréation vient de sonner! Les Américains viennent à notre rescousse pour nous protéger des abus de NOS décideurs. Nous pouvons dorénavant compter sur Burlington et Plattsburgh pour échapper aux effets néfastes de plusieurs décennies de mauvaises décisions en matière de localisation et d’aménagement de l’aéroport de Montréal.

mardi 9 mars 2010

La productivité et la fonction publique

Germain Belzile pour l’Institut économique de Montréal
Journal de Québec, 9 mars 2010, p. 16

Depuis une vingtaine d’années, les pays développés cherchent à réformer les régimes d’emploi de leur administration publique afin de rendre celle-ci plus efficace et d’y introduire davantage de souplesse et de productivité, et ce, dans le contexte de modèles économiques variés, de la Suède à l’Australie.

De façon générale, le fait qu’il y ait peu d’incitations au rendement pour les employés du secteur public, que la sécurité d’emploi garantisse un poste permanent et que la règle de l’ancienneté ait préséance sur tous les autres critères d’évaluation aux fins de promotion d’un employé à l’intérieur de l’organisation, conduit à une sclérose du système qui mine son efficacité. La rigidité génère des effets pervers qui ne sont souhaités par personne.

samedi 6 mars 2010

L’industrie de la peur est en crise

Pierre Simard
Journal de Québec, Lettre du jour, 1 mars 2010, p.17
La Presse, Forum Plus, 6 mars 2010, p.7

La peur est la stratégie d’affaires de plusieurs gouvernements et groupes d’intérêts. On ne gère plus le risque : la moindre menace se transforme plutôt en catastrophe appréhendée. On s’est même donné une règle de gestion, celle du principe de précaution.

Ainsi, depuis vingt ans, les menaces de catastrophes planétaires se succèdent en rafale. Mais après le bogue de l’an 2000, la grippe aviaire, la grippe porcine, le réchauffement climatique et la grippe A (H1N1), la florissante industrie de la peur traverse une crise sans précédent.