La Presse Débats, Cyberpresse, jeudi le 1er septembre 2011.
Les commissions scolaires ont admis cette semaine qu’elles doivent améliorer leur gestion. Croyez-vous que leur engagement sera suffisant pour leur éviter une éventuelle disparition? Si elles ont encore leur raison d’être, doivent-elles conserver à la fois leur mandat éducatif et administratif ?
Les commissions scolaires ont admis cette semaine qu’elles doivent améliorer leur gestion. Croyez-vous que leur engagement sera suffisant pour leur éviter une éventuelle disparition? Si elles ont encore leur raison d’être, doivent-elles conserver à la fois leur mandat éducatif et administratif ?
Redonner
l’argent aux parents ?
En 2006, lorsque Mario Dumont a proposé
l’abolition pure et simple des commissions scolaires, on l’a traité
d’hérétique. Une idée « sans bon sens », déclarait Paul Gérin-Lajoie.
Cinq ans plus tard, l’idée « sans bon sens » a fait son chemin.
Évidemment, il s’est enclenché depuis une course à la rente bureaucratique. Il
y a quelques mois, le ministère de l’Éducation annonçait son intention de sabrer
dans les budgets des commissions scolaires. Aujourd’hui, la Fédération
québécoise des directions d'établissement d'enseignement (FQDE) réclame des
pouvoirs accrus et l’autonomie financière pour les écoles. Comme si le
véritable enjeu était de redistribuer à une quelconque bureaucratie ce que
l’autre perd. Et le parent dans tout ça? N’est-il pas le premier responsable de
l’éducation de son enfant? Pourquoi ne pas lui confier davantage de
responsabilités? Pourquoi ne pas profiter de l’occasion pour lui remettre
directement les sommes récupérées par l’abolition des commissions scolaires?
Pourquoi ne pas lui expédier un bon d’éducation lui permettant d’acheter
lui-même, auprès des écoles ou sur le marché privé, des services éducatifs
qu’ils jugent susceptibles de contribuer au développement de son enfant. Encore
une idée « sans bon sens », une hérésie!