La Presse.ca, La Presse Débats, 28 mai 2013 et La Presse+
Le Parti québécois n’est plus le seul parti
apte à mener le Québec vers l'indépendance, a affirmé l’ex-premier ministre
péquiste Bernard Landry au congrès de la Convergence nationale. Qu’en
pensez-vous ?
ODEUR DE RÉCHAUFFÉ
ODEUR DE RÉCHAUFFÉ
Quand on écoute Bernard Landry, on a
l’impression que la souveraineté est à nos portes; que l’indépendance du Québec
ne serait qu’une question de conditions gagnantes, de convergence entre les
partis souverainistes, de stratégie politique finalement. En fait, même si les
discours de notre ex-premier ministre enflamment toujours le souverainiste
convaincu, ils dégagent une forte odeur de réchauffé. Pis encore, on a l’impression de retourner vingt ans en
arrière : rien de nouveau sur le fond, rien de nouveau sur la forme.
L’option souverainiste vieillit mal. Ses porte-paroles semblent s’être déconnectés
du Québec. On oublie que le Québec a évolué, qu’il est de moins en moins
homogène. On oublie que pour s’imposer, l’option ne peut plus être une affaire
de Québécois de souche. Elle doit séduire une proportion toujours plus grande
de non-francophones. On peut bien rêver au regroupement de tous les votes des
partis nationalistes pour dégager une majorité à l’Assemblée nationale, il
reste qu’on sera quand même loin d’une majorité de Québécois favorables à
l’option souverainiste. Désolé, mais les sondages montrent que l’option est en
chute libre… Il serait peut-être temps de passer le bâton du pèlerin à la
prochaine génération.