mardi 29 mai 2012

Porte-drapeau aux Jeux olympiques: Despatie doit-il accepter?


La Presse.ca, La Presse Débats, mardi 29 mai 2012.
Si on lui offre d’être le porte-drapeau canadien à la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Londres, Alexandre Despatie a-t-il le devoir d’accepter, en dépit des exigences médiatiques et protocolaires que ce rôle lui imposerait ?
À moins d’être superstitieux
Certains estiment à 2,4 milliards, d’autres à 4 milliards, le nombre de téléspectateurs qui regarderont la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Londres. Même si l’enthousiasme de certains publicitaires semble excessif - il y a 7 milliards d’humains sur la Terre - il reste que parader en tête de la délégation de son pays demeure un honneur enviable. Je ne sais pas si porter le drapeau canadien à la face du monde est un devoir, mais c’est certainement un privilège. Pour la carrière d’un athlète, c’est une belle consécration… et c’est une occasion qui ne se présente souvent qu’une seule fois. Évidemment, les exigences médiatiques et protocolaires associées à cette tâche sont difficilement conciliables avec l’horaire d’un athlète qui entre en compétition dans les heures suivant la cérémonie. Toutefois, ça ne semble pas le cas pour Alexandre, dont la première épreuve est présentée cinq jours plus tard. Évidemment, notre héros national n'est pas sans savoir que ce rôle n'a pas toujours souri aux athlètes dans le passé : la fameuse guigne du porteur de drapeau. Toutefois, à moins d’être superstitieux, je ne crois pas qu’Alexandre puisse refuser cet honneur.