jeudi 31 mars 2011

Quels débat des chefs?

Pierre Simard
La Presse Débats, Cyberpresse, jeudi le 31 mars 2011

Un duel sur les grands enjeux  
On sait que les citoyens sont généralement victimes d’ignorance rationnelle; qu’ils consacrent peu de temps et dépensent peu d’énergie à éclairer leur décision de voter pour un parti plutôt qu’un autre. Puisqu’ils savent que leur vote a peu de chance d’influencer le résultat électoral, ils ont tendance à minimiser leur investissement en recherche d’information politique. Pour s’informer, ils s’en remettent la plupart du temps aux médias. Aussi, le débat des chefs peut apporter une contribution significative à la démocratie s’il permet aux électeurs d’en connaître davantage sur les partis politiques et leurs programmes.

Si un débat classique réunissant tous les chefs peut sembler à prime abord plus démocratique que le duel, l’expérience nous a montré que cette formule incite les protagonistes à s’en tenir à des clichés et à des généralités. Dans cette perspective, un duel Harper/Ignatieff forcerait les seuls aspirants au pouvoir à étayer leurs positions sur les grands enjeux auxquels font face les Canadiens. Évidemment, quelle que soit la formule, tout ça n’est aussi que mascarade. Comme le disait Coluche : « Il y a des politiciens qui, pour briller en société, mangeraient du cirage. »




mardi 22 mars 2011

Réagissons... avant de n'avoir que "l'impôt sur les os"!

Pierre Simard
Journal de Québec, Opinion, mardi 22 mars 2011 p.17.
La Presse, Cyberpresse, vendredi 25 mars 2011.

Au Québec, le jour du budget s’assimile de plus en plus au jour du cochon… du cochon de contribuable. On parle évidemment de cet événement printanier où le ministre des Finances se travestit en champion de la « rationalisation » et nous présente un budget qui conduira inévitablement à un alourdissement du fardeau fiscal et de la dette.

Depuis deux ans, nous avons eu droit à une flopée de nouveaux impôts (taxes et tarifs). Malgré ces entrées de fond, les pouvoirs publics sont incapables d’équilibrer le budget. Comment contrer cette tentation perpétuelle des gouvernements de prélever toujours plus d’impôt et d’entretenir les déficits continuels? Présentement, il n’existe aucune disposition constitutionnelle ou de loi statutaire qui discipline nos élus. Le temps est peut-être venu d’imiter nos voisins américains et d’imposer des contraintes rigoureuses au pouvoir des parlements de taxer et de dépenser.

jeudi 17 mars 2011

Droits de scolarité: hausse justifiée?

Pierre Simard
La Presse Débats, cyberpresse, 17 mars 2011.

Responsabilisation des étudiants
Les études universitaires sont d’abord et avant tout un investissement privé. Le diplômé universitaire gagnera en moyenne un salaire beaucoup plus élevé que l'individu moyen. Est-ce normal de faire payer cet investissement par tous les contribuables? Est-ce normal de subventionner tous les étudiants, y compris ceux issus d’un milieu socioéconomique aisé? Non!

jeudi 10 mars 2011

Les bons et les mauvais politiciens!

Pierre Simard
Journal de Québec, 10 mars 2011, Lettre du jour, p.19.

Il existe deux catégories de politiciens : les « bons » et les « mauvais ». De toute évidence, les Québécois préfèrent les « mauvais ».

On le sait, le gouvernement ne crée pas de richesse, il la distribue. Aussi, le « bon » politicien s’assure que ses décisions rapportent plus qu’elles ne coûtent à la société. Il améliore le bien-être global de la société lorsque les avantages retirés par ceux qui profitent de ses largesses sont supérieurs aux pertes de ceux qui en paient la facture. À l’inverse, le « mauvais » politicien met de l’avant des politiques sans regarder à la dépense.

Le problème, voyez-vous, c’est que notre système politique nous conduit la plupart du temps à élire les « mauvais » politiciens plutôt que les « bons ». Je m’explique!