La Presse.ca, La Presse Débats, jeudi le 14 mars 2013.
Doit-on se réjouir de l’élection du cardinal argentin Jorge
Mario Bergoglio comme pape? La personnalité de François pourrait-elle avoir un
impact sur la ferveur religieuse des Québécois?
Un pape est un pape
Plusieurs seront déçus qu’un des nôtres ait échappé au poste
prestigieux de chef de l’Église catholique. À l’instar de beaucoup de Québécois,
j’aurais aimé que le cardinal Ouellet gagne ses élections. Considérant l’âge du
nouvel élu, ce sera pour la prochaine fois. On dit du cardinal argentin Jorge
Mario Bergoglio qu’il est conservateur. Évidemment! Le pape est d’abord et avant
tout celui qui doit défendre les valeurs traditionnelles de l’Église. C’est le
gardien de la foi catholique; celui qui doit veiller au maintien de la parole
chrétienne au travers les années et les siècles. Même si le pape est nommé par
une élection, il ne faut pas s’attendre à ce qu’il se comporte comme un
politicien. Imaginez s’il disait une chose lundi et son contraire mardi; s’il
avançait d’un pas mercredi pour mieux reculer jeudi; s’il augmentait la dîme le
vendredi et la capitation le samedi. Il n’y aurait sans doute plus aucun fidèle
pour prendre ses sermons au sérieux et contribuer à la quête du dimanche. En
somme, un pape est un pape et… « Habemus Papam ».