La Presse, Débats, mercredi 9 octobre 2013, p. A31. Disponible sur La Presse.ca et La Presse+.
Que pensez-vous de la nouvelle politique économique du gouvernement Marois qui prévoit des mesures qui coûteront 2 milliards de dollars pour la création de 43 000 emplois d’ici 2017 ?
Que pensez-vous de la nouvelle politique économique du gouvernement Marois qui prévoit des mesures qui coûteront 2 milliards de dollars pour la création de 43 000 emplois d’ici 2017 ?
La révélation
Je ne voudrais pas faire mon rabat-joie, mais s’il suffisait
d’essaimer les subventions pour relancer la croissance économique, on le
saurait depuis longtemps. Cela fait des dizaines d’années que les gouvernements
québécois annoncent des programmes de stimulation économique censés nous rendre
riches et prospères. Et puis? Rien! Notre économie traîne toujours de la patte
par rapport au reste du Canada et des États-Unis. Aujourd’hui, bien que nous
soyons les plus taxés en Amérique du Nord, nous peinons à atteindre l’équilibre
budgétaire et nous croulons sous une dette de plus de 250 milliards de dollars.
Qu’importe, notre ministre des Finances, Nicolas Marceau, l’a clairement expliqué à la télévision : « le problème qui se pose, c'est celui des revenus. Ce n'est pas celui des dépenses ». Alors, dépensons! Annonçons des dépenses publiques de 2 milliards de dollars. Étayons notre politique économique d’un lot de promesses floues, mais attrayantes. Oui, voilà le grand secret qui nous a été révélé hier : le Québec est pauvre parce qu’il ne dépense pas.
Hum… il faut que j’en parle à mon ignare de banquier pour qu’il augmente ma marge de crédit.
Qu’importe, notre ministre des Finances, Nicolas Marceau, l’a clairement expliqué à la télévision : « le problème qui se pose, c'est celui des revenus. Ce n'est pas celui des dépenses ». Alors, dépensons! Annonçons des dépenses publiques de 2 milliards de dollars. Étayons notre politique économique d’un lot de promesses floues, mais attrayantes. Oui, voilà le grand secret qui nous a été révélé hier : le Québec est pauvre parce qu’il ne dépense pas.
Hum… il faut que j’en parle à mon ignare de banquier pour qu’il augmente ma marge de crédit.