Article épinglé

mercredi 2 novembre 2011

Virage à l'américaine du gouvernement Harper?


La Presse Débats, Cyberpresse, mercredi le 2 novembre 2011.
Registre d’armes à feu éliminé, peines de prison plus sévères, une armée «royale», participation à l’offensive libyenne… Les gestes que le gouvernement Harper a posés depuis qu’il est devenu majoritaire, il y a 6 mois, vous portent-ils à croire que le Canada est en train d’effectuer un virage à l’américaine ?
La complainte du phoque en Alaska
Ah! Les blues d’automne! On nous remâche encore la complainte du phoque en Alaska : cré moé, cré moé pas, quéqu’part à Ottawa, y a un clown… qui fait copain-copain avec les Américains. Des Américains qui n’aspireraient qu’à une chose : renverser notre culture et nos traditions locales pour mieux nous envahir. Il suffit qu’une position canadienne s’arrime à une position américaine pour qu’on compte les jours avant que le Canada ne devienne partie intégrante des États-Unis. Lorsqu’on en aura terminé avec ces clichés, il faudra admettre que le libre échange avec nos voisins n’a pas qu’amélioré notre niveau de vie, il a aussi limité la capacité de nos politiciens à prendre des décisions arbitraires qui nous pénalisent économiquement. Pourquoi? Parce que dans une économie ouverte, ce sont toujours les citoyens locaux qui sont les premières victimes des mesures protectionnistes et règlementaires revendiquées par nos différents groupes d’intérêt. Chaque fois, c’est vous et moi qui en payons le prix via des produits de consommation plus chers. En somme, il ne revient pas aux politiciens de décider si les « hotdoguistes » de La Belle Province doivent supplanter les McDonald américains… mais plutôt aux consommateurs. Même chose en ce qui a trait à l’abolition du registre des armes à feu et à l’adoption de peines de prison plus sévères pour les contrevenants. Il s’agit de la mise en œuvre du programme électoral pour lequel les conservateurs ont été élus démocratiquement par une majorité de Canadiens. Vous n’en avez pas assez de ces politiciens et groupes d’intérêt qui, sous le couvert d’un « nationalisme désintéressé », savent toujours mieux que vous ce qui est bon pour… vous?

mercredi 26 octobre 2011

Pauline Marois doit-elle partir?

La Presse Débats, Cyberpresse, mercredi le 26 octobre 2011.
La chef du Parti québécois, Pauline Marois, devrait-elle remettre sa démission ? Le PQ aurait-il plus de chances d’être porté au pouvoir aux prochaines élections avec un autre chef? Qui, selon vous, ferait mieux que Mme Marois ?
L’HISTOIRE SE RÉPÈTE
Et si on reculait d’un quart de siècle? Selon l’encyclopédie canadienne, « en novembre 1984, une grave crise ébranle le gouvernement péquiste quand René Lévesque annonce son intention de ne pas faire de l'indépendance du Québec l'enjeu des prochaines élections tout en maintenant la souveraineté-association comme raison d'être du parti. Plusieurs ministres démissionnent en signe de protestation, mais le parti reconduit néanmoins le leadership de son chef lors d'un congrès spécial tenu en janvier 1985. » Sur le portail de la politique québécoise, on peut lire que « dans les années qui suivent, il n'arrive pas à retrouver ni ses appuis, ni son dynamisme. Lorsque René Lévesque démissionne, il laisse derrière lui un parti affaibli et désorienté, dont la cote de popularité est au plus bas. » C’était il y a 26 ans... J’ai l’impression de revivre la même chose aujourd’hui. Comme quoi les histoires d’amour péquistes finissent toujours mal! Que Madame Marois démissionne ou non, il y a fort à parier que ça ne suffira pas à régler les continuelles guerres intestines qui ravagent ce parti politique.

lundi 24 octobre 2011

Chantiers: le gouvernement doit-il plier?


La Presse Débats, Cyberpresse, lundi le 24 octobre 2011
Face aux débrayages illégaux qui frappent les chantiers, le gouvernement Charest doit-il tenir bon dans sa volonté d’adopter son projet de loi encadrant le placement syndical dans le secteur de la construction ?
Un pouvoir démesuré
Au moment où la ministre Lise Thériault veut mettre fin à l'intimidation sur les chantiers de construction, voilà qu’elle est l’objet de menaces et se voit obligée de renforcer sa garde rapprochée. Comme preuve de la légitimité d’un projet de loi, on ne pouvait trouver mieux. Au Québec, les syndicats exercent un pouvoir démesuré sur l’appareil politique. Tous les moyens de pression leur sont permis : du débrayage illégal à l’intimidation.  En réalité, depuis des décennies, nos syndicats ne respectent pas la loi, ils font la loi ! Cette manière de procéder les a longtemps servis. Ils ont appris, au fil des ans, que leurs actes illégaux sont rarement punis par les autorités. Dans ce contexte, pourquoi s’en priveraient-ils? D’autant plus qu’ils enrobent leurs gestes d’une héroïcité visant à protéger les soi-disant grands acquis de notre révolution tranquille. Pourtant, il faudra bien qu’un jour quelqu’un mette ses culottes. Espérons que ce sera cette fois… à suivre !