Article épinglé

lundi 18 avril 2011

Le PQ propulsé par son congrès?


 La Presse Débats, cyberpresse, lundi le 18 avril 2011.
Rien n'est moins sûr
Un double défi attendait Mme Marois ce weekend : galvaniser ses militants tout en évitant de s’aliéner le reste des Québécois. De toute évidence, elle aura su relever le premier des deux : l’appui de 93% de ses militants montre qu’elle a son parti bien en mains. Pour ce qui est de convaincre les Québécois d’adhérer à la plateforme péquiste, rien n’est moins sûr. Le PQ est demeuré fidèle à lui même. Il n’y a jamais rien de permis dans le monde péquiste. Tout doit être  obligatoire ou interdit : le cégep en français obligatoire, des cours obligatoires de francisation pour les immigrants, mais surtout pas question de permettre aux cégeps d’offrir aux étudiants qui le désirent une session d'immersion en anglais. Dans une province où une frange importante de l’électorat est de plus en plus sceptique face à l’omniprésence de l’État dans sa vie, où sont de plus en plus nombreux ceux qui en ont assez de toujours voir l’État décider à leur place, il est à se demander si le PQ ne vient pas de contribuer, encore une fois, à la désaffection politique des citoyens et à l’absentéisme électoral. À moins, évidemment, que ce congrès du PQ ne serve… l’ADQ

La parade du "quêteux"!


Journal de Québec, Lettre du jour, lundi le 18 avril 2011, p. 18
Chaque campagne électorale nous donne droit à la parade des «quêteux ». Parmi eux, il y a bien sûr le maire Labeaume. C’est l’occasion pour lui de transmettre sa liste d’épicerie aux gouvernements supérieurs. Il est devenu, au fil des ans, le leader canadien du quémandage gouvernemental. En vérité, au lieu de faire l’épicerie, il va à l’Armée du Salut.
Soyons honnête, ce n’est pas que le maire Labeaume soit différent des autres politiciens. Le problème, c’est qu’il est à la fois le meilleur et le pire de tous. Pour lui, l’argent public n’a pas d’odeur. Sa provenance est sans importance. Sa spécialité? Ramener dans son giron vos impôts fédéraux et provinciaux, auxquels il ajoutera un peu (ou beaucoup) de vos taxes municipales, pour mettre de l’avant ses propres projets.

jeudi 14 avril 2011

La SAQ équitable?


La Presse Débats, cyberpresse, jeudi le 14 avril 2011.

Une source d'appauvrissement
Pourquoi la SAQ vend-elle ses vins moins chers au États-Unis? Parce que si elle affichait les prix québécois sur les tablettes américaines, elle n’en vendrait tout simplement pas. Aux États-Unis, le marché du vin est concurrentiel, alors qu’ici, notre bon gouvernement préfère saigner les consommateurs en protégeant le monopole de la SAQ et en interdisant toute concurrence. Qui sont les gagnants? Nos politiciens, qui peuvent distribuer à leur guise les 867 millions de dollars de profit générés en 2010 par ce monopole d’État. Et c’est sans compter la rente dilapidée en cours de route en généreux bonis aux gestionnaires et en salaires démesurés aux syndiqués. Le monopole de la SAQ est, semble-t-il, un choix de société. Son mandat serait de contribuer à la richesse collective du Québec. En réalité, il contribue davantage à son appauvrissement. L’heureuse nouvelle, c’est que le Québécois saura dorénavant combien lui coûtent les réglementations abusives de nos gouvernements. Quand je pense qu’en plus, on ne m’offre même pas de sac pour transporter mes bouteilles… À sac la SAQ!*
Note: Cette expression a été empruntée d'un texte de Pierre Lemieux paru il y a quelques années dans Le Devoir.