Article épinglé

jeudi 21 mars 2013

Taux hypothécaires: pressions inappropriées du ministre Flaherty?


La Presse, Débats, vendredi p.A15. Aussi disponible sur La Presse.ca, La Presse Débats, jeudi 21 mars 2013.
Le ministre fédéral des Finances, Jim Flaherty, a exercé des pressions auprès d’institutions financières afin qu’elles ne se lancent pas dans une guerre ouverte des taux hypothécaires. Croyez-vous qu’il s’agit d’une ingérence inappropriée de l’État dans le secteur bancaire ?
La logique « Flahertyenne»
Voilà que nos institutions financières se font concurrence et baissent les taux hypothécaires. En bon père de famille, le ministre Flaherty s’inquiète. Ce même ministre, qui a augmenté votre hypothèque collective de 150 milliards de $ depuis qu’il est en poste, veut maintenant vous protéger contre les risques de l’endettement personnel. Imaginez s’il laissait faire les banques: un consommateur inconscient pourrait en profiter pour renégocier à la baisse le coût de son hypothèque. Un autre pourrait même s’acheter une maison pour améliorer sa qualité de vie et celle de sa famille. Inacceptable! Pour vous protéger contre vous-même, le bon ministre invite donc les institutions financières à vous voler… pour votre bien. De toute façon, c’est connu, les banques canadiennes ne font pratiquement aucun profit. La logique « Flahertyenne» est redoutable: il déplore l’endettement des ménages, mais il veut que les banques se cartellisent pour vous étrangler davantage. Si le ridicule tuait les politiciens, on tiendrait des funérailles nationales chaque semaine.

mardi 19 mars 2013

La ville de Montréal est-elle ingérable?

 
La Presse.ca, La Presse Débats, mardi le 19 mars 2013.
La Ville de Montréal est-elle devenue une métropole ingérable? Depuis 2001, neuf personnes se sont succédé à la direction générale. Le dernier en lice, Guy Hébert, a dû remettre sa démission hier. Selon vous, quelle est la cause de cette instabilité dans la haute fonction publique de la Ville?

Sans leader fort
Vu de Québec, Montréal c’est l’anarchie. Une ville administrée par un gouvernement de coalition où chacun prépare ses élections. Une ville dotée d’une fonction publique gangrénée par la corruption. Une ville où le service de police est mené par une fraternité de policiers qui, tel un tribunal, réclame un jour la démission du maire et le lendemain celle du plus haut fonctionnaire de la ville. En réalité, on a l’impression d’assister à une « chicane de famille » où chacun cherche à s’emparer du piètre héritage légué par Gérald Tremblay. Une guerre de tranchées où chacun se sent légitimé de détruire l’autre pour augmenter ses pouvoirs. Une ville où tout le monde pense d’abord à son intérêt en oubliant qu’il y a un citoyen et un contribuable qui paient pour cette lutte fratricide. Montréal n’est pas une ville ingérable, elle n’est tout simplement pas gérée. Elle a besoin d’un leader fort : quelqu’un qui saura assurer la cohésion de tout un chacun pour le meilleur intérêt des citoyens. Vous voulez une proposition? Je vous échange Régis contre le Canadien.

jeudi 14 mars 2013

Un pape est un pape


La Presse.ca, La Presse Débats, jeudi le 14 mars 2013.
Doit-on se réjouir de l’élection du cardinal argentin Jorge Mario Bergoglio comme pape? La personnalité de François pourrait-elle avoir un impact sur la ferveur religieuse des Québécois?
Un pape est un pape
Plusieurs seront déçus qu’un des nôtres ait échappé au poste prestigieux de chef de l’Église catholique. À l’instar de beaucoup de Québécois, j’aurais aimé que le cardinal Ouellet gagne ses élections. Considérant l’âge du nouvel élu, ce sera pour la prochaine fois. On dit du cardinal argentin Jorge Mario Bergoglio qu’il est conservateur. Évidemment! Le pape est d’abord et avant tout celui qui doit défendre les valeurs traditionnelles de l’Église. C’est le gardien de la foi catholique; celui qui doit veiller au maintien de la parole chrétienne au travers les années et les siècles. Même si le pape est nommé par une élection, il ne faut pas s’attendre à ce qu’il se comporte comme un politicien. Imaginez s’il disait une chose lundi et son contraire mardi; s’il avançait d’un pas mercredi pour mieux reculer jeudi; s’il augmentait la dîme le vendredi et la capitation le samedi. Il n’y aurait sans doute plus aucun fidèle pour prendre ses sermons au sérieux et contribuer à la quête du dimanche. En somme, un pape est un pape et… « Habemus Papam ».