Article épinglé

mercredi 18 mai 2011

Amphithéâtre: faut-il interdire de contester?



La Presse, Forum, vendredi le 20 mai 2011, p. A21
La Presse Débats, cyberpresse, jeudi le 19 mai 2011.
L’Assemblée nationale devrait-elle adopter le projet de loi privé interdisant toute contestation judiciaire de l’entente entre la Ville de Québec et Quebecor sur la gestion du futur amphithéâtre ? Cette mesure exceptionnelle est-elle justifiée pour favoriser le retour d’une équipe de la Ligue nationale de hockey à Québec ?


Régis 1er ! 
Régis Labeaume ne respecte pas la loi, il fait la loi!  Combien de temps encore aurons-nous à supporter un maire qui monte à la tribune pour accuser un peu tout le monde de « grand talent », de farfelu, de stupide ou d’incompétent? Combien de temps aurons-nous à « subir » ce premier magistrat qui brandit la menace d’une mise en demeure à quiconque ose dénoncer ses façons de faire? Combien de temps devrons-nous endurer celui qui sollicite l’aide des élus provinciaux pour bâillonner les citoyens qui questionnent une entente conclue sous le couvert de la confidentialité pour la gestion d’un amphithéâtre qui engloutira 400 millions $ de fonds public? Quand? Lorsque nos élus provinciaux mettront leur « calculette à votes » de côté et cesseront de jouer les collabos de tous ces dictateurs qui veulent imposer leur loi aux citoyens. Des élus qui comprennent qu’ils sont d’abord là pour faire respecter la loi et non la faire. Heureusement qu’il y a Amir Khadir qui, pour les mauvaises raisons, peut nous épargner la dictature de Régis 1er. Entretemps, c’est Coluche qui a raison: « Si la Gestapo avait les moyens de vous faire parler, les politiciens ont, eux, les moyens de vous faire taire ».

vendredi 13 mai 2011

Désaffilier les enquêteurs de la CCQ?


 La Presse Débats, Cyberpresse, vendredi le 13 mai 2011
Pour s'assurer de leur intégrité et d'une parfaite étanchéité entre eux et le monde de la construction, le gouvernement Charest entend désaffilier les 250 syndiqués de la Commission de la construction du Québec qui ont des pouvoirs d’enquête. Furieuse, la FTQ estime qu’il s’agit d’une «attaque» de la présidente de la CCQ, Diane Lemieux, qui survient alors que la centrale syndicale a entrepris de contester le programme de vérification des antécédents des employés de la CCQ. D’après vous, qui a raison ?
Devoir de neutralité
Est-il acceptable que la FTQ jouisse, même en apparence, d’un certain pouvoir auprès de l’organisme responsable de réglementer l’industrie de la construction? Non! Est-il souhaitable que « la police de la construction», dont le mandat est de lutter contre le travail au noir et l’intimidation, soit sous le joug du plus gros syndicat de l’industrie? Non! Les inspecteurs de la CCQ ont un devoir de neutralité. C’est une condition essentielle à leur travail. Aussi, il est normal que la présidente de la CCQ cherche à rétablir la crédibilité de son organisme en imposant un code d'éthique à ses inspecteurs. Michel Arsenault aura beau crier sur toutes les tribunes que la décision de Diane Lemieux constitue un recul historique et une attaque sans précédent à la liberté d'association, tout ça n’est que du vent. En réalité, il cherche seulement à imposer les syndicats partout, et ce, sans discernement. Il n'existe pas d’obligation légale, ni morale, d'avoir des syndicats dans tous les organismes ou entreprises du Québec. Par contre, les inspecteurs ont encore le droit de conclure individuellement un contrat de travail avec la CCQ. Aussi, ceux qui sont mal à l’aise avec cette décision ont la liberté de démissionner. Cela dit, le véritable problème de la construction, ce n’est pas les syndicats, mais la réglementation et le contrôle étatique de cette industrie.

lundi 9 mai 2011

Que pensez-vous du Plan Nord?


La Presse Débats, Cyberpresse, lundi le 9 mai 2011.
Le gouvernement Charest vient de lancer en grande pompe le Plan Nord. En vertu de ce plan de développement du Nord québécois, le gouvernement prévoit des investissements de 80 milliards sur 25 ans dans l’exploitation des richesses naturelles du Nord. Êtes-vous favorable à cette initiative? Croyez-vous que les investissements prévus se concrétiseront ? Craignez-vous pour l’environnement de ces immenses territoires ?

Perdons le Nord ensemble
Partenariat, développement durable, lutte au réchauffement climatique, protection de l’environnement… la présentation de notre premier ministre ne manquait pas de candeur. Tout le monde convient que c’est beau les baleines, les paysages à l’infini, les rivières gigantesques. Mais que valent ces ressources sans subvention? Pas grand-chose, si on considère l’actuel développement du Nord québécois. En fait, le Plan Nord n’est qu’une illusion de politicien vertueux; une vision bureaucratique du développement qui ne s’appuie sur aucune base économique solide. Dans les années 1950, le développement minier était en plein essor et on considérait la Côte-Nord comme une terre promise. Les économistes du temps prédisaient qu’elle s’enrichirait de centaines de milliers d’habitants. La réalité, c’est qu’en 1980 on a fermé Schefferville et on a rasé Gagnon. Dans 25 ans, le Grand Nord comptera peut être plus de kilomètres d’asphalte, mais pas nécessairement plus d’emplois. Des routes et des aéroports qu’il faudra entretenir alors même qu’on est incapable d’entretenir les infrastructures existantes. En 2040, après avoir investi plus 80 milliards $, on devra peut-être, pour des raisons économiques, faire comme dans les années 1980 : tout détruire. Aujourd’hui, je me disais que le slogan du gouvernement n’aurait pas dû être « Faire le Nord ensemble » mais « Perdons le Nord ensemble »!