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jeudi 21 avril 2011

Pourquoi le NPD est-il populaire?


La Presse Débats, Cyberpresse, jeudi 21 avril 2011.
Question de La Presse débats: Pour la première fois de son histoire, le NPD a pris les devants au Québec dans les intentions de vote. Êtes-vous surpris par sa rapide ascension? À quoi l’attribuez-vous? Se maintiendra-t-elle jusque dans l’isoloir le 2 mai? Pourquoi l’appui au Bloc québécois s’est-il tant effrité?
Pas vraiment surprenant
Le NPD est-il vraiment en avance dans les intentions de vote? Soyons prudent! Ce sondage CROP est non scientifique. Il s’agit d’une consultation menée par internet auprès d’un panel de répondants qui se sont invités eux-mêmes dans l’échantillon. Impossible, donc, de connaître la marge d’erreur de cette consultation non probabiliste. Cela dit, deux autres sondages publiés ce matin confirment la remontée du NPD sur le Bloc. Faut-il s’en surprendre? Pas vraiment! Ce sont deux partis qui se situent à gauche de l’échiquier politique; deux partis qui n’aspirent pas au pouvoir et qui, par conséquent, sont prêts à promettre n’importe quoi pour séduire les électeurs québécois. Profitant de la déroute libérale, Jack Layton et Gilles Duceppe ont cependant mené des campagnes électorales fort différentes. On a vu un Jack Layton courageux, positif et sympathique, face à un Gilles Duceppe présentant avec hargne un discours souverainiste usé à la corde, allant même jusqu’à se discréditer par des ajouts à la liste d’épicerie du maire Labeaume. Il est vrai qu’un NPD aux assises fragiles pourrait rencontrer des difficultés à sortir le vote le 2 mai. Par contre, on peut penser qu’il profitera de l’effet de mode (bandwagon) consécutif à ce sondage.

mercredi 20 avril 2011

Remplacer les élections par un tirage au sort!


Pierre Simard

Cette nuit, j’ai fait un rêve politique. J’ai rêvé de clérocratie, de lotocratie ou de sortition. Vous connaissez ces expressions? Elles font référence à un système politique où les représentants du peuple sont nommés par un tirage au sort. Confier les rênes de l’État à des citoyens dont le nom a été tiré d’un chapeau serait-il si dramatique que ça? Peut-être pas!

Voyez la scène! Par la « magie » du hasard, nos parlements offriraient une parité hommes-femmes et une représentation équitable de toutes les régions; tous les groupes sociaux y occuperaient une place correspondant à leur véritable poids dans la société. On mettrait fin, ainsi, à la mainmise sur l’État de ces grandes familles politiques infiltrées par les syndicats et corporations professionnelles.

lundi 18 avril 2011

Le PQ propulsé par son congrès?


 La Presse Débats, cyberpresse, lundi le 18 avril 2011.
Rien n'est moins sûr
Un double défi attendait Mme Marois ce weekend : galvaniser ses militants tout en évitant de s’aliéner le reste des Québécois. De toute évidence, elle aura su relever le premier des deux : l’appui de 93% de ses militants montre qu’elle a son parti bien en mains. Pour ce qui est de convaincre les Québécois d’adhérer à la plateforme péquiste, rien n’est moins sûr. Le PQ est demeuré fidèle à lui même. Il n’y a jamais rien de permis dans le monde péquiste. Tout doit être  obligatoire ou interdit : le cégep en français obligatoire, des cours obligatoires de francisation pour les immigrants, mais surtout pas question de permettre aux cégeps d’offrir aux étudiants qui le désirent une session d'immersion en anglais. Dans une province où une frange importante de l’électorat est de plus en plus sceptique face à l’omniprésence de l’État dans sa vie, où sont de plus en plus nombreux ceux qui en ont assez de toujours voir l’État décider à leur place, il est à se demander si le PQ ne vient pas de contribuer, encore une fois, à la désaffection politique des citoyens et à l’absentéisme électoral. À moins, évidemment, que ce congrès du PQ ne serve… l’ADQ