jeudi 17 mars 2011

Droits de scolarité: hausse justifiée?

Pierre Simard
La Presse Débats, cyberpresse, 17 mars 2011.

Responsabilisation des étudiants
Les études universitaires sont d’abord et avant tout un investissement privé. Le diplômé universitaire gagnera en moyenne un salaire beaucoup plus élevé que l'individu moyen. Est-ce normal de faire payer cet investissement par tous les contribuables? Est-ce normal de subventionner tous les étudiants, y compris ceux issus d’un milieu socioéconomique aisé? Non!


Le rôle du gouvernement n’est pas de fixer les frais de scolarité des universités. Son rôle, s’il a vraiment un rôle utile à jouer, devrait se limiter à aider les plus démunis à y accéder. Il devrait s’en tenir à aider ces étudiants à financer leurs études; des emprunts qu’ils rembourseront grâce à des revenus plus élevés une fois diplômés.

Malgré l’annonce d’une hausse des frais de scolarité, le financement de nos universités restera largement subventionné par l’État et les frais assumés par les étudiants demeureront en deçà du coût réel de leur formation.

Par contre, l’augmentation des frais de scolarité aura l’avantage de contrer partiellement l’illusion de la gratuité. Elle forcera une certaine responsabilisation des étudiants face à leur investissement et obligera les universités à faire la démonstration que ces hausses se traduisent par une meilleure qualité de l’enseignement, et non seulement par un meilleur traitement de leurs dirigeants et professeurs.
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