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mardi 10 avril 2012

Comment protéger nos enfants contre la violence à la télé?


La Presse.ca, La Presse Débats, mardi 10 avril 2012
Une enquête menée par des chercheurs de l'hôpital Sainte-Justine auprès de 2120 enfants québécois révèle que les scènes de violence qu'ils ont vues à la télévision ont un impact néfaste sur leur humeur, leur comportement et leurs résultats scolaires. À votre avis, que faut-il faire pour protéger nos enfants contre ces effets néfastes? Faut-il interdire les scènes violentes à la télévision? La responsabilité de protéger les enfants revient-elle à l'État ou aux parents?
LE PERMIS DE PARENT
À en croire les spécialistes, nos enfants sont des monstres élevés par des parents incompétents. Après la malbouffe, le manque de sommeil, l'abus des jeux vidéo, voilà que ce sont les émissions de télévision qui seraient responsables de l'agressivité, des comportements antisociaux et du décrochage scolaire de nos enfants. Décidément, le jour n'est pas loin où le gouvernement devra exiger des couples qui veulent avoir des enfants un permis certifiant leurs compétences parentales. Eh oui, un permis de parent! Un permis octroyé par des fonctionnaires, sous l'autorité de politiciens, garantissant que chaque couple désireux d'enfanter a acquis les connaissances et dispose de l'expertise pour élever des enfants. Ainsi, nos jeunes seront responsables et vieux dès la naissance : les élèves indisciplinés serreront les rangs, les décrocheurs raccrocheront, les jeunes obèses maigriront, et la violence disparaîtra. Qui ne rêve pas d'une société de chiffes molles vivant sous la crainte et le contrôle de l'État? Et si jamais un esprit libre s'écartait du droit chemin? On pourra toujours accuser l'incompétence de l'État. Ce jour-là, la table de concertation de la sécurité des enfants se réunira pour proposer un resserrement des règles d'attribution du permis de parent. Pour notre bien à tous, évidemment!

mercredi 4 avril 2012

Que reste-t-il de Pâques?


La Presse.ca, La Presse Débats, mercredi 4 avril 2012
Pâques n’étant plus une fête religieuse pour la plupart des Québécois, y a-t-il encore lieu de la célébrer ? N’est-ce plus que l’occasion de profiter d’un week-end de congé comme tant d’autres ? 
Le plat de bonbons 
J’ai lu sur internet que Pâques est « une fête religieuse qui commémore le passage de la Mer Rouge pour la religion juive […] la résurrection de Jésus pour la religion chrétienne […] et une fête païenne qui annonce l'éveil du printemps. » Heureusement que je suis branché! Comme beaucoup de Québécois, j’ai été élevé dans la religion catholique. Néanmoins, dans mon esprit, Pâques est essentiellement une fête de famille où on oublie ses soucis quotidiens et son régime alimentaire, pour se gaver d’œufs et de lapins en chocolat. Je sais que plusieurs bonnes âmes dénoncent la surconsommation et le mercantilisme associé aux festivités pascales. Gardez quand même le cœur à la fête! On peut toujours se trouver une bonne raison pour festoyer. Par exemple, à l’occasion du long weekend de Pâques, nos politiciens et bureaucrates font relâche. Imaginez : quatre jours pendant lesquels ils ne dépenseront pas vos impôts pour votre bien! Dites-vous que Pâques est l’une des rares occasions où vous aurez l’impression d’être le seul à piger dans le plat de bonbons. Voilà une bonne raison pour se régaler!