Article épinglé

jeudi 19 janvier 2012

Pauline Marois doit-elle partir?


La Presse.ca, La Presse Débats, jeudi le 19 janvier 2011.
Si vous êtes Pauline Marois, que faites-vous ? Vous démissionnez, ou au contraire, vous vous accrochez à votre poste de chef du Parti québécois, à l’approche des élections ?
Les loups!
Mme Marois doit partir. Suivant la tradition, les chefs péquistes sont toujours responsables des insuccès du parti (jamais le programme !). Mais où est ce politicien qui réussira à conduire le Québec au nirvana d’une souveraineté sociale-démocrate? À en croire les médias, les prétendants sont légion. Ils seraient nombreux à étaler, en privé, leur abnégation à la cause souverainiste. Paradoxalement, tous ces honnêtes et altruistes candidats à la direction du PQ multiplient les trahisons, les magouillages et les alliances douteuses pour conquérir le poste de Mme Marois. Comme des loups à l’affut d’une proie blessée, ils sont prêts à n’importe quelle bassesse pour y arriver. On dit souvent qu’à l’instar d’un bon boxeur, le politicien se doit d’être pugnace et sans pitié pour ses adversaires. Mme Marois avait peut-être ces qualités, mais elle s’est trompée d’adversaire. Elle a compris trop tard que ses vrais ennemis se trouvent dans ses troupes. Elle aura fauté de vertu en étant incapable de faire passer la politicaillerie devant la politique. La bonne nouvelle, c’est que le noble successeur de Mme Marois prétendra avoir réunifié le parti. La mauvaise nouvelle, c’est que le grenouillage est une maladie incurable chez les péquistes. Finalement, le PQ foisonne de politiciens d’expérience.

mardi 17 janvier 2012

Une alliance PQ-QS?


La Presse.ca, La Presse Débats, mardi le 17 janvier 2012.

Le Parti québécois et Québec solidaire auraient-ils avantage à conclure une alliance pour ne pas se faire compétition dans certaines circonscriptions et ainsi augmenter leurs chances de récolter plus de sièges de part et d’autre aux prochaines élections ?

Vulgaire marchandage politique
On a beau nous présenter les accords électoraux entre le Parti Québécois et Québec solidaire comme une noble alliance, tout ça n’est que du vulgaire marchandage politique. L’idée d’une alliance est simple : elle consiste à acheter les votes d’un autre parti pour tenter de former le prochain gouvernement. Les termes de l’échange? Une fois au pouvoir, et pour s’y maintenir, Pauline Marois accepte de voter pour les politiques mises de l’avant par Amir Khadir. De son côté, le chef de Québec solidaire s’engage à voter pour les mesures prônées par le Parti Québécois. En somme, on fait copain-copain si chacun accepte de donner son appui aux propositions de l’autre. Ce genre de marchandage conduit à l’adoption de politiques publiques qui font plaisir à un sous-groupe d’électeurs, mais qui n’auraient pas reçu l’adhésion d’une majorité si on les avait regroupées dans un seul programme électoral. À terme, ces alliances favorisent l’adoption d’une macédoine de politiques aussi incohérentes que coûteuses pour la population. En somme, comme le coût des politiques publiques est à la charge de tous les citoyens, les alliances politiques permettent à des intérêts partisans de faire adopter des mesures qui seront payées par une majorité d’électeurs qui les désapprouvent. Ah les manigances politiciennes!