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mercredi 8 juin 2011

Les policiers se servent-ils trop rapidement de leur arme?

La Presse Débats, Cyberpresse, mercredi 8 juin 2011.

La Presse Débats: Une intervention policière en plein centre-ville de Montréal a fait deux morts, dont un cycliste qui ne faisait que passer. L'homme de 36 ans a été atteint par une balle perdue alors que les policiers ont fait feu à plusieurs reprises en direction d'un déséquilibré qui les menaçait d'un couteau. Selon vous, les policiers ont-ils tendance à se servir trop rapidement de leur arme? Avez-vous confiance en la Sûreté du Québec pour mener l'enquête dans ce dossier

UNE OPÉRATION DE ROUTINE QUI A MAL TOURNÉ, DIT-ON.
Un commentateur a dépeint l’événement comme une opération de routine ayant mal tourné. Ainsi, il est routinier pour les policiers de tirer sur un sans-abri au centre-ville de Montréal, en pleine heure de pointe. Nos policiers, qui ont le monopole du port d’arme, ont perdu le sens des réalités. Ce ne sont pas tant les armes à feu qui sont en cause, mais l’irresponsabilité de ces salariés de l’État qui ont fait usage de leurs armes sans discernement.

La raison de ces nombreux débordements policiers tient surtout de leur impunité. Si le sans-abri avait survécu, il serait en prison. Un simple citoyen qui aurait menacé un policier d’une arme à feu serait en prison. Celui qui aurait tué quelqu’un pour exercer son droit de légitime défense aurait été immédiatement arrêté. Mais, ceux qui sont aujourd’hui responsables de la mort de ces deux hommes sont toujours en liberté. Ils risquent une réprimande, une note à leur dossier, une suspension, au pire un congédiement. Bien sûr, il y aura enquête au sein de la confrérie. Mais la famille, c’est la famille!

En principe, notre société est censée reposer sur la responsabilité de tous et chacun, y compris celle des policiers. Est-ce vraiment le cas? Et pourquoi les policiers sont-ils toujours de plus lourdement armés alors que les simples citoyens sont de plus en plus ouvertement désarmés? Je retiens de ce drame qu’il sera dorénavant plus sage de se méfier des policiers que d’un sans-abri souffrant de troubles mentaux éventrant des sacs de poubelles.

lundi 6 juin 2011

Doit-on craindre Facebook?

La Presse Débats, Cyberpresse, lundi le 6 juin 2011.

Selon La Presse, chaque année, des centaines de personnes sont démolies par Facebook ou un autre site web. On vole leur identité en créant un faux profil. On les salit. On diffuse des photos intimes contre leur gré. Craignez-vous d’utiliser Facebook, Twitter et autres médias sociaux ? Faites-vous attention aux informations que vous y publiez?

Il y a 10 ans, lors de l’apparition de l’encyclopédie en ligne Wikipédia, les détracteurs étaient légion. Plusieurs dénonçaient les nombreuses faussetés et les attaques personnelles qui y étaient introduites. Or, je lisais récemment que plusieurs spécialistes estiment maintenant que Wikipédia est aussi fiable que l’Encyclopédie Britannica, et ce, même si elle contient 50 fois plus d’information que cette dernière. De l’information qui a été produite de manière bénévole, sans planification étatique ou sans l’encadrement d’une corporation professionnelle. Facebook et Twitter sont devenus en cinq ans des phénomènes de société. Il est vrai que leur accessibilité a parfois facilité les dérapages. Par contre, on doit se rappeler que les abuseurs des réseaux sociaux ne sont pas à l’abri des poursuites judiciaires. Rappelez-vous que le portail Canoë a récemment été condamné à verser plus de 100 000 $ pour avoir publié des propos diffamatoires; des « Twitteux » ont aussi perdu leur emploi pour avoir diffusé des propos inadmissibles. Avec le temps, les usagers comprendront que Facebook et Twitter peuvent avoir des répercussions aussi bien négatives que positives sur leur identité et celle des autres. Aujourd’hui, ma crainte n’est pas tant les propos disgracieux qu’on retrouve ici et là sur les medias sociaux. Ma crainte, c’est que le développement des réseaux sociaux soit entravé par des politiciens à la solde de groupes d’intérêt en quête de statu quo; des politiciens qui veulent notre bien en nous gardant dans l’ignorance.