Julie Fortin et Pierre Simard
Le Soleil, Opinion, 12 novembre 2007, p. 23.
Depuis quelques jours, certains lecteurs du Soleil s’en donnent à cœur joie et critiquent vertement la sculpture de Pierre Bourgault installée sur la promenade Samuel-de-Champlain. Horreur et désastre – pour ne nommer que ceux-là – sont quelques-uns des qualificatifs employés par les critiques d’art non subventionnés par l’État pour décrire cette nouvelle pièce ornant le paysage du boulevard Champlain. Un lecteur a même eu l’audace – Ô sacrilège! – de comparer l’œuvre de Bourgault à la Fontaine de Tourny offerte par la famille Simons.
Les spécialistes de l’art nous diront que les goûts ne se discutent pas. Que même si l’œuvre en question a été installée au bénéfice du regard, elle doit être à l’abri du jugement des passants. En fait, la critique artistique est de nos jours victime d’une aseptisation chronique : les œuvres contemporaines ne peuvent en aucun cas être belles ou laides, non. Le seul qualificatif toléré est qu’elles sont « intéressantes ». N’osez surtout pas dire que vous n’aimez pas… vous vous verriez alors répondre, regard condescendant à l’appui, bien sûr : « C’est que vous ne comprenez pas la démarche de l’artiste ». Gros plan sur votre ignorance crasse de l’Art avec un grand « A ».
Article épinglé
lundi 12 novembre 2007
mercredi 10 octobre 2007
Accommodements volontaires plutôt que « raisonnables »
Le Soleil
Pierre Simard et Jean-Luc Migué
Est-il raisonnable de distribuer des accommodements liés aux différences culturelles et religieuses? Pour l’économiste, les bonnes décisions politiques s’apparentent à un bien public : elles bénéficient à tous et ne privent personne. Toutefois, notre système politique permet à divers groupes d’intérêts de se faire accorder des privilèges qui, s’ils leur sont très profitables, sont coûteux pour la société. Non seulement coûteux en termes monétaires, mais aussi parce qu’ils créent insécurité et frustration parmi la population. Or, c’est essentiellement ce qui se passe avec l’octroi d’accommodements dits raisonnables.
Pierre Simard et Jean-Luc Migué
Est-il raisonnable de distribuer des accommodements liés aux différences culturelles et religieuses? Pour l’économiste, les bonnes décisions politiques s’apparentent à un bien public : elles bénéficient à tous et ne privent personne. Toutefois, notre système politique permet à divers groupes d’intérêts de se faire accorder des privilèges qui, s’ils leur sont très profitables, sont coûteux pour la société. Non seulement coûteux en termes monétaires, mais aussi parce qu’ils créent insécurité et frustration parmi la population. Or, c’est essentiellement ce qui se passe avec l’octroi d’accommodements dits raisonnables.
Inscription à :
Commentaires (Atom)