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mardi 4 juin 2013

Printemps érable: une commission utile ?


La Presse.ca, La Presse Débats et La Presse+ le 5 juin 2013.
Les syndicats de policiers, l’Association pour une solidarité syndicale étudiante (ASSE) et la Ligue des droits et liberté vont la boycotter. Le Parti libéral juge que c’est « une perte de temps monumentale». La commission d’enquête sur les manifestations du printemps érable a-t-elle sa raison d’être?
La couleuvre
Lorsqu’on veut faire avaler une couleuvre, il ne faut pas la choisir trop grosse. Voilà le principe que le gouvernement Marois devra retenir. Alors que la population a encore en mémoire un Parti québécois arborant le carré rouge et une première ministre tapant la casserole, cette commission d’enquête ne pouvait qu’être suspecte. En y nommant des commissaires partisans et en leur confiant le mandat de traiter d’une question partiale, elle n’avait plus aucune crédibilité. C’est connu, à trop vouloir piper les dés plus personne ne veut jouer avec vous. Il fut une époque où organiser un simulacre de commission d’enquête pour flouer une population mal informée aurait pu être politiquent efficace. À l’ère de l’information instantanée, il est plus difficile de prendre les citoyens pour des ignares et de leur faire gober n'importe quoi. Encore plus si l’enjeu concerne des groupes d’intérêt bien organisés qui ont les moyens de faire dérailler le train de la propagande. Le gouvernement s’est fait prendre à son propre jeu. Il doit maintenant composer avec une commission qui, loin de rehausser son image, est en voie de la ridiculiser. Comment notre gouvernement va-t-il s’en sortir? À suivre…

mardi 28 mai 2013

Le Québec pourrait-il accéder à la souveraineté sans passer par le PQ?


La Presse.ca, La Presse Débats, 28 mai 2013 et La Presse+
Le Parti québécois n’est plus le seul parti apte à mener le Québec vers l'indépendance, a affirmé l’ex-premier ministre péquiste Bernard Landry au congrès de la Convergence nationale. Qu’en pensez-vous ?

ODEUR DE RÉCHAUFFÉ
Quand on écoute Bernard Landry, on a l’impression que la souveraineté est à nos portes; que l’indépendance du Québec ne serait qu’une question de conditions gagnantes, de convergence entre les partis souverainistes, de stratégie politique finalement. En fait, même si les discours de notre ex-premier ministre enflamment toujours le souverainiste convaincu, ils dégagent une forte odeur de réchauffé.  Pis encore, on a l’impression de retourner vingt ans en arrière : rien de nouveau sur le fond, rien de nouveau sur la forme. L’option souverainiste vieillit mal. Ses porte-paroles semblent s’être déconnectés du Québec. On oublie que le Québec a évolué, qu’il est de moins en moins homogène. On oublie que pour s’imposer, l’option ne peut plus être une affaire de Québécois de souche. Elle doit séduire une proportion toujours plus grande de non-francophones. On peut bien rêver au regroupement de tous les votes des partis nationalistes pour dégager une majorité à l’Assemblée nationale, il reste qu’on sera quand même loin d’une majorité de Québécois favorables à l’option souverainiste. Désolé, mais les sondages montrent que l’option est en chute libre… Il serait peut-être temps de passer le bâton du pèlerin à la prochaine génération.