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vendredi 17 mai 2013

Denis Coderre est-il l’homme de la situation ?

Croyez-vous que Denis Coderre a le profil de maire que les Montréalais recherchent et dont ils ont besoin pour gouverner la métropole ?
Un maire par défaut 
«Montréal n'a pas besoin d'un sauveur, mais d'un chef d'orchestre». Voilà pour le slogan. Je sais, la formule entre dans les 140 caractères autorisés par Twitter, mais… reste que Gilles Vaillancourt était lui aussi, dans son genre, un sacré chef d’orchestre. Denis Coderre a toujours été un politicien flamboyant. Sera-t-il un bon maire? J’ai des doutes. Il ne suffit pas d’endosser un chandail du Canadien en public pour devenir le maire dont Montréal a besoin. Le principal problème de Denis Coderre, c’est qu’il n’est pas perçu dans la communauté comme le leader promis. Il donne l’impression d’être le candidat par défaut, le moins mauvais des candidats en lice. Même s’il mène dans les sondages, on ne décèle pas d’engouement autour de sa candidature et les élus de Québec donnent l’impression de se tenir à distance de lui. Pis encore, la Chambre de commerce de Montréal a même ignoré sa candidature potentielle en lançant un avis de recherche pour dénicher un autre candidat. Bref, Denis Coderre ne soulève l’enthousiasme de personne. Or, le problème avec un maire élu par défaut, c’est qu’il est fragile politiquement. Est-ce vraiment d’un maire continuellement en campagne électorale dont Montréal a besoin?

mardi 14 mai 2013

Cliniques privées: problème ou solution?

La Presse.ca, La Presse Débats, 14 mai 2013.

La hausse du nombre de cliniques privées de médecine familiale au Québec est-elle de nature à nuire au système public de santé ? Ou est-ce une avenue supplémentaire souhaitable pour avoir accès à un médecin de famille, quitte à payer des frais ?

Ras-le-bol
Ce n’est pas par caprice que les consommateurs fuient un service gratuit pour un service payant. C’est seulement qu’ils en ont ras-le-bol de notre système public de soins de santé inefficace. En réalité, les cliniques privées de médecine familiale répondent à la demande d’un consommateur disposé à payer, deux fois plutôt qu’une, pour accéder à un médecin de famille. Un client qui en a assez de se battre pour obtenir un rendez-vous, de poireauter des heures dans une salle d’attente ou de chauffer la «castonguette» d’un médecin qui l’expédiera en moins de deux. Personne n’est victime des cliniques privées. Dans cet échange volontaire, les deux parties y gagnent : aussi bien les clients désabusés du système, que ces médecins qui ont décidé de s’affranchir d’un système bureaucratique lourd et contraignant. Il est toujours amusant de voir certains regroupements de médecins défendre le monopole public en mettant en doute la capacité des individus à faire les bons choix en matière de soins de santé. S’ils cessaient d’abuser de leur clientèle et s’activaient à améliorer la qualité des services offerts à la population, personne ne paierait pour un service privé qu’il peut obtenir gratuitement. Désolé Docteur, mauvais diagnostic : les clients des cliniques privées ne sont pas tous des déficients mentaux.