Article épinglé

lundi 24 septembre 2012

Devrait-on hausser les impôts des revenus supérieurs à 130 000$?

La Presse.ca, La Presse Débats, lundi 24 septembre 2011.

Êtes-vous d’accord avec le gouvernement Marois qui entend augmenter les impôts des revenus supérieurs à 130 000 $ en ajoutant deux paliers d’imposition supplémentaires ? Est-il justifié de procéder de façon rétroactive ?
Une amende à la richesse
Personne n’aime payer des impôts, le riche comme le moins riche. Surtout si ce nouvel impôt prend l’allure d’une punition à une règle non écrite. En annonçant deux nouveaux paliers d’imposition (+ de 130 000 $ et + de 250 000 $), le gouvernement Marois cherche sans doute à satisfaire les revendications d’une gauche politique pour qui les mieux nantis ne sont que des exploiteurs. En imposant les hauts salariés de manière rétrospective, il envoie cependant un mauvais message : celui que le gouvernement peut venir fouiller dans vos poches sans vous en informer préalablement. C’est comme si on vous envoyait une facture pour avoir dépassé les limites de la richesse acceptable au Québec. Voici votre amende, ça vous apprendra! Le problème, c’est que les riches vont apprendre. Ce n’est pas parce qu’un riche est riche qu’il est con. L’an prochain, il travaillera moins, votera par les pieds en s’expatriant ou se trouvera une niche fiscale quelque part. La mine des hauts salariés qui paient des impôts pour ceux qui n’en paient pas est sur le point de se tarir. À court terme, le PQ aura peut-être regagné quelques votes chez Québec solidaire, mais ce n’est sûrement pas de cette façon qu’on relancera la croissance économique du Québec.

jeudi 20 septembre 2012

Que pensez-vous du cabinet Marois ?

La Presse, Débats, vendredi 21 septembre 2012, p.A21.
La Presse.ca, La Presse Débats, jeudi le 20 septembre 2012.

Que pensez-vous de la composition du cabinet Marois ? Certaines nominations vous surprennent-elles ?

La diversion 
Le conseil des ministres présentés par Mme Marois a un mandat clair : préparer les prochaines élections. Des élections qui, selon les observateurs, pourraient être déclenchées d’ici deux ans. L’objectif de Mme Marois est simple : profiter des prochains mois pour récupérer les appuis perdus au profit de Québec solidaire et Option nationale. Des appuis qui, si l’on se fie aux stratèges péquistes, auraient coûté au PQ sa majorité parlementaire. Pour y arriver, Mme Marois a opté pour une stratégie de diversion. Pendant que les ministères à vocation économique seront sous la responsabilité de recrues inexpérimentées et surchargées, les étoiles du parti s’occuperont de récupérer les votes perdus. Pendant que les Marceau et Gaudreault se tiendront loin des feux de la rampe – car trop occupés à mettre en place de nouvelles structures, à déménager des fonctionnaires et à commander la nouvelle papeterie de leur ministère – une nouvelle campagne électorale battra son plein. Les plus médiatisés des ministres comme Drainville, Lisée, Duchesne et Breton seront en mission pour récupérer le vote souverainiste, le vote étudiant, le vote syndical et le vote vert. Bref, le vote qui aurait pu faire la différence entre un gouvernement minoritaire et majoritaire. Pendant ce temps, le Plan Nord se transformera en Plan mort et on aura réussi à détourner l’attention des électeurs de la précarité de nos finances publiques.