Article épinglé

jeudi 6 octobre 2011

Le pont Champlain en PPP?


La Presse Débats, Cyberpresse, jeudi le 6 octobre 2011
Question : Le nouveau pont Champlain devrait-il être construit en partenariat public-privé (PPP)?
Et pourquoi pas?
Le gouvernement fédéral affirme avoir une préférence marquée pour un partenariat public-privé (PPP). Et pourquoi pas? Il a utilisé cette formule pour la construction du Pont de la Confédération reliant l’Île-du-Prince-Édouard au Nouveau-Brunswick dans les années 1990. Cet ouvrage de 13 kilomètres a été conçu et construit par un consortium du secteur privé. Ce même consortium s’est vu confier l’entretien et l’exploitation du pont pour 35 ans, au terme duquel il le remettra aux autorités fédérales. D’ici là, les revenus de péage lui servent à l’exploiter et à l’entretenir. Le bilan? L’expérience s’est avérée positive : le pont a été construit dans les délais prévus et sans mauvaises surprises pour les contribuables. En préconisant cette formule, le gouvernement a pu partager avec le secteur privé les risques associés à la construction et à l’exploitation d’un équipement collectif de 1 milliard de dollars. 

Plusieurs dénoncent les PPP sous prétexte que l’entreprise privée n’y participe que pour faire de l’argent. C’est vrai! Je dirais même que c’est ce qu’on souhaite : c’est cette soif de profit qui, pour notre bénéfice mutuel, incitera les entreprises à être économes et efficaces dans la construction et l’exploitation du pont. N’est-ce pas mieux que de les voir s’activer à multiplier les gaspillages et à repousser les délais de réalisation pour obtenir des faveurs ou des rallonges contractuelles du gouvernement?

vendredi 30 septembre 2011

Diminution de soins justifiée?


La Presse Débats, Cyberpresse, vendredi le 30 novembre 2011.
La protectrice du citoyen, Raymonde Saint-Germain, dénonce les compressions importantes dans les soins à domicile aux personnes âgées. Des sommes servent à éponger des déficits dans d’autres services ou font les frais des compressions budgétaires, au détriment de personnes vulnérables. Que pensez-vous de cette décision gouvernementale ?
Solution: Les caisses d'épargne santé
Certes, les soins à domicile contribuent au bien-être des personnes âgées. Ils peuvent même prolonger leur espérance de vie. Le problème, c’est qu’avec le vieillissement de la population et l’escalade des frais de santé, il est difficile d’imaginer que le gouvernement puisse subvenir encore longtemps aux besoins de tout un chacun. Que faire alors? Face à l’impossibilité d’offrir à tous les usagers des services gratuits, plusieurs économistes suggèrent de mettre en place des caisses d’épargne santé, une forme de «REER-Santé». L’idée est simple : chacun d’entre nous accumulerait tout au long de sa vie des fonds personnels, à l’abri de l’impôt, pour subvenir à ses besoins de santé futurs. Le fonds appartiendrait à l’individu et il en serait le seul bénéficiaire. Ainsi, à l’occasion d’une dépense de santé, l’individu puiserait d’abord dans ses épargnes cumulées et, advenant que son fonds s’épuise, l’État prendrait la relève avec une assurance de dernier recours.  Au lieu de continuellement se fier à l’État, pourquoi ne pas faire du citoyen le premier responsable de sa santé? Pourquoi toujours compter sur l’État pour subvenir à ses propres besoins?