Article épinglé

lundi 27 juin 2011

Le Québec fait-il peur à l'industrie gazière et pétrolière?


La Presse Débats, Cyberpresse, lundi le 27 juin 2010
Selon un sondage réalisé par l'Institut Fraser auprès des principales entreprises pétrolières et gazières, le Québec est perçu comme un des pires endroits au monde pour investir dans l'exploration et l'exploitation des hydrocarbures. À votre avis, faut-il s'inquiéter ou au contraire se réjouir de cette perception? Que devrait faire le gouvernement du Québec pour réagir à ce résultat?
RIEN D'ÉTONNANT
Ainsi, la province de Québec serait considérée comme un des pires endroits pour investir dans l'exploration et l'exploitation des hydrocarbures. Faut-il s’en surprendre? On aurait tort de n’y voir qu’une conséquence du débat folklorique entourant l’exploitation des gaz de schiste. Il ne faut pas oublier que cette enquête sondait les entreprises sur plusieurs aspects de leur environnement d'affaires. Or, le gouvernement du Québec est le champion nord américain de la coercition des entreprises. Non seulement à cause de sa fiscalité défavorable, mais aussi par ce qu’il contrôle à peu près toutes les activités d’une entreprise. Investir au Québec, c’est accepter de se conformer à une panoplie de lois et de règlements édictés par une quelconque régie, un ministère, la CSST,  l’Office québécois de la langue française et au moins une dizaine d’autres bureaucraties. Avez-vous déjà compté le nombre de rapports à produire et les demandes d’autorisation à obtenir avant même de commencer à exploiter une ressource? Pas surprenant, que les investisseurs préfèrent aller creuser leur trou ailleurs. Rien pour se réjouir!

mercredi 22 juin 2011

Quel sens donner à la Fête nationale?

La Presse Débats, Cyberpresse, mercredi le 22 juin 2011
Quelle signification revêt la Fête nationale pour vous ? Est-ce la fête de tous les Québécois? Des francophones uniquement? Des souverainistes et fédéralistes confondus? Est-ce important de célébrer la fête de la Saint-Jean?
LA "FÊTE DE LA POLICE"? 
Selon l’Encyclopédie canadienne, la célébration de la Saint-Jean est une tradition qui remonte à 1636. Longtemps considéré comme la fête des Canadiens français, la Saint-Jean est depuis 1977 la fête nationale des Québécois. Aujourd’hui, la Saint-Jean est un événement hautement politisé. Ce qui devrait être la fête de tous les Québécois est devenu l’événement propagandiste des souverainistes du Québec. D’ailleurs, pas question d’y faire chanter un groupe de musiciens anglophone. Ô sacrilège! Cette année à Québec, ce n’est pas l’étalage de la ferveur nationaliste qui retient l’attention. On ne parle guère, non plus, des artistes qui se produiront sur les divers sites. Ce qui retient l’attention, ce sont les nouvelles mesures de sécurité mises de l’avant pour contrer les débordements festifs. Depuis des mois, les autorités se bousculent dans les médias pour faire étalage de leur souci soudain de faire respecter l’ordre public. Au menu : déploiement policier, périmètre de sécurité, contrôle de l’alcool et transport en commun. S’il y a eu d’inévitables débordements dans le passé, on doit aujourd’hui s’interroger sur ces mesures mise de l’avant pour contrer les excès de quelques jeunes… Des écervelés qui, avouons-le, trouveront toujours les moyens de briser et de casser, policiers ou non.  Aurait-on mis la table pour un éventuel débordement? Espérons que tout cet autoritarisme ne dégénère pas en « fête de la police ».