Article épinglé

lundi 30 mai 2011

L'État doit-il mieux soutenir les parents qui choisissent de rester à la maison?


La Presse Débats, Cyberpresse, lundi le 30 mai 2011
Dans une lettre publiée lundi dans La Presse (A21) et sur Cyberpresse, Mme Marie-Claude Abran déplore que la société québécoise ne reconnaisse pas l’importance du rôle que jouent les parents choisissant de rester à la maison pour élever leurs enfants. Ces parents, dit-elle, sont hypothéqués par une fiscalité défavorable et par un milieu du travail qui ne reconnaît pas la valeur de l’expérience. Êtes-vous d’accord avec cette façon de voir les choses ? Que pourrait faire l’État pour mieux soutenir les parents qui choisissent de rester à la maison ?
DONNONS LES MOYENS AUX MÈRES
Les enfants québécois sont devenus des « biens publics ». Les mères québécoises sont assujetties à une énorme bureaucratie qui décide des services qui leurs seront offerts. Une bureaucratie qui s’est arrogé le droit de décider à la place des familles ce qui est bon pour leurs enfants. Une bureaucratie qui détermine et subventionne les services qu’elle juge souhaitables, et ce, sans égard à la responsabilité des parents. Des parents qu’on juge irresponsables et incompétents finalement. Présentement, nos impôts alimentent une énorme bureaucratie qui, après les avoir ponctionnés de « frais généraux », les convertit en un éparpillement de services à la famille; des services assujettis à un contingentement, une liste d’attente, une restriction, une condition particulière ou… une convention collective. Des services à l’enfance qui ont surtout comme caractéristique de coïncider avec la préservation des privilèges aux syndiqués ou aux corporations professionnelles. Si on veut véritablement aider les mères aux foyers, on n’a qu’à prendre les milliards éparpillés ici et là et les retourner directement à toutes les mamans. Elles choisiront alors que faire de cet argent : le garder pour elles ou s’offrir les services dont elles ont besoin. Pourquoi ne pas offrir aux mères le moyen de se responsabiliser plutôt que de laisser le gouvernement décider ce qui est bon pour leurs enfants?

vendredi 27 mai 2011

Urgences: peut-on réduire le temps d'attente?


La Presse Débats, cyberpresse, vendredi 27 mai 2001.
Question : Le temps d’attente moyen est de 17h36 dans les urgences des hôpitaux québécois. Le ministre de la Santé, Yves Bolduc, maintient qu’il est possible de le réduire à moins de 12 heures. Y croyez-vous encore ? Est-ce un objectif réaliste, compte tenu du vieillissement de la population ?
L’illusion
Réduire le temps d’attente moyen de 18 à 12 h dans les urgences est devenu le leitmotiv de notre ministre de la Santé. Il a le droit de rêver. L’achalandage dans les salles d’urgence s’apparente à la congestion routière. Or, un des phénomènes observables dans le secteur routier, c’est que chaque fois qu’on inaugure une nouvelle route ou un nouveau pont, il ne se passe guère de temps avant que la congestion se réinstalle à nouveau. Pourquoi? Parce que l’attente représente un coût pour les usagers et que si vous diminuez ce coût, les quantités vont augmenter. C’est à dire que les gens vont se précipiter dans leur véhicule pour profiter de cette nouvelle fluidité. Même chose pour les urgences. À mesure que vous améliorerez la qualité du service, et que vous diminuerez le temps d’attente aux urgences, on peut s’attendre à ce que les gens rappliquent aussitôt. Pour les économistes, l’allocation des ressources d’un service gratuit se fait par la congestion. C’est comme ça. Peut-être serait-il temps de cesser d’espérer des miracles d’un système de santé étatisé, monopolistique et gratuit.