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lundi 9 mai 2011

Que pensez-vous du Plan Nord?


La Presse Débats, Cyberpresse, lundi le 9 mai 2011.
Le gouvernement Charest vient de lancer en grande pompe le Plan Nord. En vertu de ce plan de développement du Nord québécois, le gouvernement prévoit des investissements de 80 milliards sur 25 ans dans l’exploitation des richesses naturelles du Nord. Êtes-vous favorable à cette initiative? Croyez-vous que les investissements prévus se concrétiseront ? Craignez-vous pour l’environnement de ces immenses territoires ?

Perdons le Nord ensemble
Partenariat, développement durable, lutte au réchauffement climatique, protection de l’environnement… la présentation de notre premier ministre ne manquait pas de candeur. Tout le monde convient que c’est beau les baleines, les paysages à l’infini, les rivières gigantesques. Mais que valent ces ressources sans subvention? Pas grand-chose, si on considère l’actuel développement du Nord québécois. En fait, le Plan Nord n’est qu’une illusion de politicien vertueux; une vision bureaucratique du développement qui ne s’appuie sur aucune base économique solide. Dans les années 1950, le développement minier était en plein essor et on considérait la Côte-Nord comme une terre promise. Les économistes du temps prédisaient qu’elle s’enrichirait de centaines de milliers d’habitants. La réalité, c’est qu’en 1980 on a fermé Schefferville et on a rasé Gagnon. Dans 25 ans, le Grand Nord comptera peut être plus de kilomètres d’asphalte, mais pas nécessairement plus d’emplois. Des routes et des aéroports qu’il faudra entretenir alors même qu’on est incapable d’entretenir les infrastructures existantes. En 2040, après avoir investi plus 80 milliards $, on devra peut-être, pour des raisons économiques, faire comme dans les années 1980 : tout détruire. Aujourd’hui, je me disais que le slogan du gouvernement n’aurait pas dû être « Faire le Nord ensemble » mais « Perdons le Nord ensemble »!

vendredi 6 mai 2011

Hystérie nutritionnelle


Le Journal de Québec, Lettre du jour, vendredi le 6 mai 2011, p.17 
La Presse, Hystérie nutritionnelle Forum, lundi le 9 mai 2011, p. A20 (disponible sur Cyberpresse)

La vente de chocolat au lait par les portes est maintenant interdite par le ministère de l'Éducation (MELS) : à moins qu’il ne contienne au moins 70% de cacao, nos enfants ne pourront plus vendre de chocolat pour financer leurs activités parascolaires. Dire que dans mon temps, la note de passage était de 50%. Ah! Le « régime » pédagogique!
Ne cherchez pas, cette nouvelle norme est sûrement dérivée d’études savantes cogitées par les technocrates du Ministère; des études beaucoup trop complexes pour nous, simples parents. Il semble que pour les « penseurs » de l’éducation, les parents sont des inconscients inaptes à discerner ce qui est bon ou mauvais pour leurs enfants. Surtout lorsqu’il s’agit de les nourrir!
Jusqu’ici on pouvait se conforter à l’idée que les tentacules bureaucratiques ne sortaient pas de la cour d’école, que la mission du Ministère se bornait à éduquer nos enfants. Ce n’est plus le cas! Voilà maintenant qu’on s’attaque au contenu de nos garde-mangers.
Au nom de la santé et de la lutte contre l’obésité, le MELS diabolise les frites, les boissons gazeuses, les desserts, les collations riches en matières grasses et tous les aliments dont le premier ingrédient est le sucre ou l’équivalent. Prohibée la divine poutine québécoise, à moins bien sûr qu’elle soit sans frites et … sans sauce. Ne mangeons que du P’tit Québec!