La Presse Débats, Cyberpresse, jeudi le 5 mai 2011
Le cardinal Marc Ouellet ferait partie des candidats les plus susceptibles d'être élu pape à la mort de Benoît XVI. Croyez-vous réellement en ses chances de succéder un jour à Benoît XVI? Selon vous, quel impact aurait son accession à la papauté sur la ferveur religieuse des Québécois?
Une figure influente
L’élection d’un nouveau pape s’apparente à une élection corporative. Les votants, un peu plus d’une centaine d’hommes – soi-disant guidés par l’Esprit Saint – choisissent alors celui qui deviendra chef de l’Église catholique romaine. Comme pour toute élection, ce seront les jeux d’influence, ici entre les diverses factions de cardinaux, qui permettront à un candidat de remporter cette « course à la chefferie ». Même si je ne suis pas dans le secret des dieux, je ne suis pas surpris que Mgr Ouellet, qui a passé une grande partie de sa carrière dans les coulisses du Vatican, soit considéré comme un prétendant sérieux à la succession de Benoît XVI. Cela dit, il reste que l'élection d’un nouveau pape a toujours été un événement médiatique d’envergure internationale. Les médias du monde y sont présents et des millions de fidèles suivent l’événement avec assiduité, attendant patiemment la sainte fumée blanche. Le pape, qu’on le veuille ou non, reste une figure influente de la politique internationale. Aussi, l’élection d’un des nôtres comme chef de l’État du Vatican constituerait un élément de fierté pour plusieurs et ne pourrait que stimuler la ferveur religieuse des Québécois, du moins chez les plus âgés. Rappelez-vous l’engouement suscité par la canonisation de frère André!
Article épinglé
jeudi 5 mai 2011
mardi 3 mai 2011
La fin du Bloc québécois?
La Presse Débats, Cyberpresse, mardi le 3 mai 2011.
L’effondrement du Bloc québécois aux élections fédérales et le départ de son chef Gilles Duceppe signifient-ils la fin du parti souverainiste à Ottawa ?
Longue traversée du désert
Ce week-end, Gilles Duceppe déclarait que, déconfiture ou pas, le Bloc Québécois demeurerait à Ottawa pour faire la promotion de la souveraineté du Québec. Trois jours plus tard, alors que son parti est pratiquement rayé du paysage politique et que lui-même s’est fait battre dans son comté, il annonce sa démission. C’est la politique! Hier soir, le Bloc a perdu son statut de parti officiel à la Chambre des communes. Pour les quatre prochaines années, il devra se contenter de quatre députés élus, de peu de ressources financières et d’une visibilité en chambre se limitant à une question aux deux semaines, et encore. Le Bloc n’est pas mort, mais aujourd’hui s’amorce une longue et difficile traversée du désert pour ce parti souverainiste. Alors qu’il proposait aux Québécois de garder vivant le débat constitutionnel sur la scène fédérale, ces derniers ont préféré un réalignement politique sur les questions gauche-droite. L’élection d’hier signifie donc la porte de sortie pour nombre de politiciens professionnels du Bloc. Ils seront remplacés par des néophytes du NPD qui auront quatre ans pour se révéler et, dans certains cas, pour mettre les pieds dans le comté où ils se sont fait élire. Hier, une forte majorité de Québécois ont peut-être tourné le dos au débat constitutionnel, mais ils ont aussi envoyé le message qu’il ne faut jamais prendre leurs votes pour acquis.
L’effondrement du Bloc québécois aux élections fédérales et le départ de son chef Gilles Duceppe signifient-ils la fin du parti souverainiste à Ottawa ?
Longue traversée du désert
Ce week-end, Gilles Duceppe déclarait que, déconfiture ou pas, le Bloc Québécois demeurerait à Ottawa pour faire la promotion de la souveraineté du Québec. Trois jours plus tard, alors que son parti est pratiquement rayé du paysage politique et que lui-même s’est fait battre dans son comté, il annonce sa démission. C’est la politique! Hier soir, le Bloc a perdu son statut de parti officiel à la Chambre des communes. Pour les quatre prochaines années, il devra se contenter de quatre députés élus, de peu de ressources financières et d’une visibilité en chambre se limitant à une question aux deux semaines, et encore. Le Bloc n’est pas mort, mais aujourd’hui s’amorce une longue et difficile traversée du désert pour ce parti souverainiste. Alors qu’il proposait aux Québécois de garder vivant le débat constitutionnel sur la scène fédérale, ces derniers ont préféré un réalignement politique sur les questions gauche-droite. L’élection d’hier signifie donc la porte de sortie pour nombre de politiciens professionnels du Bloc. Ils seront remplacés par des néophytes du NPD qui auront quatre ans pour se révéler et, dans certains cas, pour mettre les pieds dans le comté où ils se sont fait élire. Hier, une forte majorité de Québécois ont peut-être tourné le dos au débat constitutionnel, mais ils ont aussi envoyé le message qu’il ne faut jamais prendre leurs votes pour acquis.
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