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jeudi 14 avril 2011

La SAQ équitable?


La Presse Débats, cyberpresse, jeudi le 14 avril 2011.

Une source d'appauvrissement
Pourquoi la SAQ vend-elle ses vins moins chers au États-Unis? Parce que si elle affichait les prix québécois sur les tablettes américaines, elle n’en vendrait tout simplement pas. Aux États-Unis, le marché du vin est concurrentiel, alors qu’ici, notre bon gouvernement préfère saigner les consommateurs en protégeant le monopole de la SAQ et en interdisant toute concurrence. Qui sont les gagnants? Nos politiciens, qui peuvent distribuer à leur guise les 867 millions de dollars de profit générés en 2010 par ce monopole d’État. Et c’est sans compter la rente dilapidée en cours de route en généreux bonis aux gestionnaires et en salaires démesurés aux syndiqués. Le monopole de la SAQ est, semble-t-il, un choix de société. Son mandat serait de contribuer à la richesse collective du Québec. En réalité, il contribue davantage à son appauvrissement. L’heureuse nouvelle, c’est que le Québécois saura dorénavant combien lui coûtent les réglementations abusives de nos gouvernements. Quand je pense qu’en plus, on ne m’offre même pas de sac pour transporter mes bouteilles… À sac la SAQ!*
Note: Cette expression a été empruntée d'un texte de Pierre Lemieux paru il y a quelques années dans Le Devoir.

mardi 12 avril 2011

Quel chef a remporté le premier débat?


La Presse, Stephen Harper solide, Forum, mercredi le 13 avril 2011, p. A31.
La Presse Débats, cyberpresse, mardi le 12 avril 2011. 

Aucun coup fatal
Comptabiliser les points marqués de part et d’autre ne sert à rien. On ne gagne pas un débat, on le perd. Et qui avait le plus à perdre? Stephen Harper. À la suite de ce débat, combien d’électeurs anglophones migreront du Parti conservateur vers le Bloc? Aucun. Vers Le NPD? Très peu. Vers les libéraux ? Hum…! Pour que ce premier débat puisse faire une différence chez l’électorat anglophone, il aurait fallu que le duel Ignatieff-Harper se solde par une mise hors de combat d’un des protagonistes. Ce ne fut pas le cas. On a vu un Stephen Harper, attaqué de toutes parts, garder son calme et donner l’image d’un premier ministre en contrôle. Difficile à démonter, il aura réussi à consolider ses acquis dans l’électorat. Michael Ignatieff aura été agressif par moment, mais trop souvent hésitant et terne dans ses répliques. Jack Layton, posé et  sympathique, aura surtout réussit à ébranler M. Ignatieff. Quant à Gilles Duceppe, il souffre d’un insurmontable déficit de crédibilité au Canada anglais. Pour tout dire, les vrais perdants sont tous les Canadiens : un débat ennuyant et sans aucun rebondissement. Heureusement qu’il y a du hockey jeudi!