Pierre Simard
Journal de Québec, vendredi le 3 décembre 2010, P.19
Les Québécois méritent mieux comme politiciens! Depuis des mois, ces mots collent à toutes les lèvres. Certains suggèrent d’augmenter la rémunération des élus pour attirer les meilleurs. Pourquoi ne pas plutôt les rémunérer à la performance?
Pour l’analyste des choix publics, les politiciens ne sont pas différents de nous. Si certains sont indépendants de fortune, ce n’est pas le cas de la plupart d’entre eux. Comme nous, ils sont très sensibles aux incitations financières. Pour s’en convaincre, il suffit de rappeler l’ardeur déployée par notre premier ministre pour conserver son complément salarial de 75 000 $ du Parti Libéral.
Actuellement, seule l’élection nous permet de juger de la performance de nos élus. Un scrutin ou les milliards de promesses pré-électorales se cumulent pour détourner notre regard critique du rendement réel des politiciens. Un système qui favorise les dépenses tout azimut au détriment d’une saine gestion des finances publiques.
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vendredi 3 décembre 2010
vendredi 26 novembre 2010
Parlons mafia!
Pierre Simard (Le Journal de Québec, 26 nov. 2010, Page 19)
On a beau dire, mais le gouvernement est une organisation qui exerce un pouvoir souverain sur une collectivité. Comme la mafia, notre système politique est organisé autour de clans ou partis politiques dont les membres – les politiciens – sont soumis à l’omerta et à la ligne de parti; un système qui vit de la pizzo ou de l’impôt des citoyens. Pour les mafieux, l’abus de pouvoir mène à la purge et à l’élimination pure et simple des coupables. Mais ces purges ne purifient en rien les mœurs mafieuses, pas plus qu’une purge politicienne réglerait les problèmes du Québec.
Au moment d’écrire ces lignes, plus de 225 000 citoyens ont signé une pétition réclamant une commission d’enquête sur l’industrie de la construction et le financement des partis politiques. Au risque de recevoir une mise en demeure, je dirais que ça équivaut à demander à la mafia d’organiser son propre procès.
On a beau dire, mais le gouvernement est une organisation qui exerce un pouvoir souverain sur une collectivité. Comme la mafia, notre système politique est organisé autour de clans ou partis politiques dont les membres – les politiciens – sont soumis à l’omerta et à la ligne de parti; un système qui vit de la pizzo ou de l’impôt des citoyens. Pour les mafieux, l’abus de pouvoir mène à la purge et à l’élimination pure et simple des coupables. Mais ces purges ne purifient en rien les mœurs mafieuses, pas plus qu’une purge politicienne réglerait les problèmes du Québec.
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