La Presse.ca, La Presse Débats, mercredi 21 novembre 2012.
Pour atteindre le déficit zéro en
2013-2014, le ministre des Finances, Nicolas Marceau, augmente les taxes sur
l’alcool et le tabac et dégèle le tarif du bloc patrimonial d’électricité, sans
compter la hausse d’impôt de 1,75% pour les revenus supérieurs à 100 000 $.
Compte tenu de la situation économique au Québec, le budget vous apparaît-il
convenable ?
Le
« taxicomane »
Encore une fois, le « taxicomane »
étatique a réussi à assouvir sa dépendance aux dépenses publiques. Il a même réussi
à acheter les appuis lui permettant de garder les deux mains dans le Trésor
public pendant quelque temps. La manœuvre? Rien d’original! D’abord, il a taxé le
péché, puis le chauffage et il a grevé la carte de crédit du contribuable. Ensuite,
il a gardé en fonction la distributrice à privilèges de manière à ce que les
groupes d’intérêt lui fassent bonne presse. Opération réussie! Ce matin, les
commentateurs de la chose publique n’en finissent plus d’exprimer leur
soulagement à l’endroit du budget Marceau. Comme si le citoyen devait ignorer que
le but du gouvernement était d’augmenter ses revenus en coupant le moins
possible dans son train de vie. Prétextant l’équité et la justice sociale, et surtout
pour satisfaire ceux qui votent du bon bord, notre ministre des Finances s’est
donc affairé à prélever chez le contribuable le plus de revenus possible. Aujourd’hui,
on nous demande de professer une foi aveugle dans la religion d’État et de nous
féliciter d’être les contribuables les plus taxés en
Amérique du Nord. Désolé, mais je ne marche pas : non aux hausses d’impôt!
Comme le disait Audiard : « Le jour est proche où nous n'aurons plus
que "l'impôt" sur les os. »