
Les vedettes de la radio locale ont blâmé le manque de
sensibilité du gestionnaire au marché de Québec. Dans les faits, leur discours s’apparentait
à une quête de subventions.
Parce que voyez-vous, derrière la cabale du « Nordique outragé »
se cache une triste réalité : lorsqu’il est question de sport
professionnel à Québec, tout le monde aspire à faire payer les autres pour ses propres
plaisirs.
Vous avez déjà fait l’effort d’imaginer une Ville de Québec où
le marché du hockey serait libre et florissant? Une ville où les amateurs
renonceraient à l’argent des contribuables et assumeraient tous les coûts de leur
amour pour leur club préféré?
Une solution gagnant-gagnant
On pourrait par exemple vendre l’amphithéâtre aux inconditionnels des défunts Nordiques. Ils en réserveraient ainsi l’usage à qui bon leur semble et les contribuables récupéreraient les sommes qu’on leur a spoliées via leurs impôts et leurs taxes municipales.
On pourrait par exemple vendre l’amphithéâtre aux inconditionnels des défunts Nordiques. Ils en réserveraient ainsi l’usage à qui bon leur semble et les contribuables récupéreraient les sommes qu’on leur a spoliées via leurs impôts et leurs taxes municipales.
On pourrait même louer notre vieux Colisée aux inconditionnels
des Canadiens, pour que leur club y tienne ses entrainements, ses matchs
préparatoires, voire qu’il y installe son club-école. Ainsi, les contribuables
de Québec n’auraient plus à payer pour la démolition d’un Colisée devenu
inutile.
Bref, tout le monde serait heureux, y compris l’amoureux du
hockey non partisan qui y gagnerait par la concurrence réinstaurée.
La course à la rente
Malheureusement,
cette solution « gagnant-gagnant » n’émergera pas. Parce le marché québécois
du hockey n’est pas si florissant qu’on le clame à la radio; parce que sans
argent public, il n’y aurait pas d’amphithéâtre; parce que Québec est une ville
de hockey subventionné.
L’amphithéâtre de Québec est d’abord et avant tout un édifice
public. Les politiciens qui l’ont construit avec notre argent ne vivent pas du
marché, mais de la redistribution de privilèges aux groupes qui les réélisent.
Or, sur le marché politique, on n’achète pas les meilleures
places dans une billetterie, mais en exerçant des pressions sur les décideurs. Il
ne faut donc pas se surprendre qu’à la veille de son inauguration, l’amphithéâtre
attise la convoitise; que tous les chasseurs de rente s’activent pour s’en
faire octroyer un usage exclusif.
Mais il y a un os à cette quête de privilèges. En cours de
processus, les politiciens ont confié la gestion du temple à une entreprise
privée qui n’a pas accès aux poches du contribuable pour subventionner les
frustrations partisanes de tout un chacun. La société Québecor qui, d’ici le
retour des Bleus, doit minimiser son risque d’affaires en satisfaisant le plus
grand nombre de consommateurs de sports et de spectacles.
C’est d’ailleurs cette dernière qui aura vu juste: tous les billets
du match préparatoire entre les Canadiens et les Penguins se sont envolés en 1 h 15.
Un appui de taille des amateurs au retour des Nordiques.
Québec commence à ressembler à une grande ville de hockey finalement!
Québec commence à ressembler à une grande ville de hockey finalement!